Abdel Bari Atwan, le rédacteur en chef du journal Rai al-Youm, a déclaré que les développements au Moyen-Orient ont augmenté la possibilité de la formation de nouvelles coalitions entre l’Iran, la Turquie, l’Irak, la Syrie, la Russie et même le Qatar.
Atwan a souligné que la crise exacerbée entre les Etats arabes et le Qatar et la possibilité décroissante d’un accord pour mettre fin aux tensions actuelles en plus de l’ingérence directe d’Ankara et l’envoi des forces militaires à Doha, tout cela peut laisser un impact positif sur la crise, surtout après les récentes défaites de Daech à Mossoul et à Raqqa.
Il a ajouté que les parties concernées dans la crise en Syrie ont leur attention centrée sur le Qatar et la crise dans ses relations avec certains Etats arabes, l’Arabie Saoudite en particulier. « La Turquie et l’Iran se sont positionnés du côté du Qatar. Téhéran s’est contenté d’ouvrir son espace aérien et ses ports aux avions et navires qataris, mais Ankara est allé plus loin et envoyé des forces militaires et des chars pour le petit pays arabe du golfe Persique».
Atwan dit que la Turquie est maintenant pour la mise en place d’un règlement pacifique de la crise en Syrie après avoir réalisé qu’une solution militaire est impossible et après le soutien croissant des États-Unis pour les Kurdes, elle a compris qu’il n’est pas possible de faire face à cette menace sans une alliance avec la Syrie, l’Irak et l’Iran dans le cas où elle perdrait le soutien des États-Unis et de l’Arabie Saoudite.
Notant que le président russe Vladimir Poutine agit comme une porte pour Erdogan pour entrer dans la coalition Iran-Irak-Syrie, et que le Qatar peut également se joindre à cette coalition à un stade ultérieur, il dit que maintenant les intérêts de Erdogan et de Bachar al-Assad se sont chevauchés sous l’influence de la crise au Qatar et, par conséquent, il y a une possibilité pour leur rapprochement après 7 années de différents.
Le Bahreïn, l’Arabie Saoudite, les Émirats Arabes Unis et l’Égypte ont coupé les relations diplomatiques avec le Qatar début Juin, et ont suspendu la communication aérienne et maritime une semaine après le sommet américain arabo-islamique à Riyad, accusant Doha de soutenir des organisations terroristes et de déstabiliser la situation au Moyen-Orient.
Après plus de deux semaines, le bloc dirigé par l’Arabie Saoudite a donné au Qatar 10 jours pour se conformer aux 13 demandes, qui comprenaient la fermeture d’Al-Jazeera Media Network, la fermeture d’une base militaire turque et de réduire ses liens avec Iran.
Pendant ce temps, le Qatar a annoncé que Doha ne répondra à aucune des 13 demandes formulées par l’Arabie Saoudite et ses alliés, offrant à la place de « véritables conditions pour un dialogue » pour résoudre la crise du Golfe [persique], mais Riyad a réitéré que ses demandes au Qatar pour mettre fin à l’impasse dans le Golfe [persique] étaient « non négociables ».
La division entre les Etats arabes a éclaté après la visite du président américain Donald Trump à Riyad où il a accusé l’Iran de  faire des « interventions de déstabilisation » dans les pays arabes.