mardi 9 juillet 2013

Pourquoi Israël regrette le départ de Morsi


Le journal israélien Haaretz commente la nouvelle étape de la révolution égyptienne qui a renvoyé les islamistes dans les poubelles de l'Histoire, poubelle qu'ils n'auraient jamais du quitter.
Israël n'est visiblement pas content de ce que le premier "président élu au suffrage universel" soit chassé de la sorte du pouvoir et il cite quatre raisons à son mécontentement que souligne le journal :
 " Israël est mécontent et en colère car tout le long du court mandat de Morsi à la tête de l'Egypte les relations entre Tel-Aviv et Le Caire n'ont cessé de croître au contraire de toutes les attentes . Morsi a agi en sorte que toutes les suspicions à ce sujet aient été effacées" .
 
 Puis en se livrant à une comparaison , le journal cite les "quatre acquis de l'ère Morsi pour Israël, acquis qui n'existait même pas à l'époque de Moubarak et qui sont les suivants :
  1. Morsi a prouvé son totale attachement au traité de Camp David et il n'a rien fait pour le tempérer au désavantage d'Israël, 
  2. Morsi et les Frères musulmans ont fini par dissuader le Hamas de tirer des roquettes et des missiles en direction d'Israël (Depuis la prise du pouvoir par les Frères Musulmans, jamais Israël n'a été aussi tranquille). Conclusion : Les Etats Unis ont aidé les islamistes à accéder au pouvoir et, en contre partie, les islamistes améliorent la position d'Israël au sein du Monde Arabe et Musulman.
  3. Morsi a détruit la majorité de tunnels sous terrains qui reliaient le Sinaï et Gaza et par lesquels transitaient des armes et de la nourriture pour les Palestiniens,
  4. L'acquis le plus important de Morsi dans le sens des intérêts d'Israël a été son oeuvre de discorde entre les musulmans. Avec le concours des monarchies et des autres gouvernements islamistes, il a divisé les rangs des musulmans en créant un conflit sunnite/chiite afin d'affaiblir l'axe de la résistance au Moyen-Orient, dont le pôle central est la Syrie. 
 
Ainsi, pour ceux qui en doutaient encore, démonstration est faite, par Israël, que les chefs islamistes, - dont les pires caricatures s'appellent Ghannouchi et Morsi- sont bien les nouveaux harkis au service du sionisme et de l'impérialisme.

Hannibal GENSERIC