samedi 18 juin 2016

Syrie : Les Etats-Unis ne veulent pas d’accord. La Russie revient pour un nouveau round.

L’administration Obama ne veut pas la paix en Syrie. Les Russes ont finalement dû s’avouer que les États-Unis ne collaborerait pas au maintien du cessez-le-feu, ni à une attaque coordonnée contre l’État islamique et al-Qaïda, ni à la paix en Syrie. En effet, comme l’explique Lavrov, les États-Unis ont à nouveau demandé à la Russie de ne pas bombarder al-Qaïda, alors même que deux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU exigent son éradication. D’énormes convois de ravitaillement (vidéo) arrivent à nouveau de Turquie pour les « rebelles » qui vont, comme d’habitude, les partager avec al-Qaïda et d’autres terroristes.
L’offensive actuelle de l’armée arabe syrienne sur Raqqa est entravée, non seulement par les tempêtes de sable, mais aussi par une attaque opportune d’al-Qaïda, d’Ahrar al Sham et des forces du Parti islamique du Turkestan contre des positions du gouvernement, au sud d’Alep.
Plus de 1000 mercenaires islamistes ont entamé une offensive contre les positions de l’armée syrienne au sud-ouest d’Alep, a déclaré le centre russe de contrôle du cessez-le-feu en Syrie, dans un communiqué publié samedi.  Le centre a également rapporté que, selon des civils d’Alep, des groupes armés, en partie composés de soldats turcs, avaient fait leur apparition au nord de la ville.
C’est exactement le même schéma qu’en mars et avril derniers, quand l’armée syrienne a été obligée de stopper son avancée vers l’est de la Syrie pour éviter de nouvelles pertes dans la lutte contre Al-Qaïda au sud d’Alep. Il semble évident que ces attaques des forces soutenues par les Etats-Unis ont pour but d’empêcher le gouvernement syrien de regagner du terrain à l’est.
Aujourd’hui Lavrov a à nouveau parlé à Kerry :
« Lavrov a exprimé sa préoccupation concernant les tentatives de retarder la reprise des négociations politiques, sous divers prétextes », a déclaré le ministère [des Affaires étrangères russe].
Comme les États-Unis ne veulent pas régler le conflit en Syrie, la Russie va devoir reprendre l’initiative.
Est-ce un piège ? Les États-Unis veulent-ils que la Russie s’enlise en Syrie ? C’est tout à fait possible, mais on ne voit pas comment cela pourrait arriver parce que la Russie fait un retour en force et ses attaques sont foudroyantes.
Les frappes aériennes russes contre les terroristes en Syrie ont triplé au cours des derniers jours. Des ressources supplémentaires ont été envoyées discrètement.
Sans faire le buzz comme pour leur première intervention militaire en Syrie, cette semaine les Russes ont débarqué des forces terrestres et des parachutistes dans le port de Tartous pour soutenir les plus de 3000 volontaires russes envoyés dans la région au cours des dernières semaines, dans le but de relancer la coordination avec l’armée syrienne.
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Des sources syriennes ont annoncé que le personnel de commandement russe qui a coordonné les opérations de soutien aérien à l’automne dernier, était revenu à la base militaire Hmeimim dans la province de Latakia pour entamer la préparation de nouvelles opérations.
Il faut espérer que les dirigeants russes ont appris leur leçon ; et qu’ils ne cesseront plus de poursuivre l’ennemi, sans aucun gain politique à la clé, quand ce dernier sera, sans doute bientôt, contraint de s’enfuir à nouveau.
Moon of Alabama
Traduction : Dominique Muselet
»» http://www.moonofalabama.org/2016/06/syria-the-us-is-unwilling-to-sett...
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Champs de bataille de la guerre mondiale ?

Pendant que l’OTAN s’évertue à barricader la frontière russe avec la panoplie de ses armes les plus sophistiquées, sous prétexte de parer à toute offensive russe contre l’Europe, la Russie se joint à la Syrie et à l’Iran pour combattre, cette fois-ci, tous les terroristes, sur le territoire syrien, ainsi que ceux qui les soutiennent d’une façon ou d’une autre. Le 9 juin dernier, les ministres de la Défense de la Russie, de l’Iran et de la Syrie se sont rencontrés pour mettre au point leur stratégie et la concertation indispensable entre leurs forces armées.
Cette détermination pour livrer ce combat à finir contre les terroristes et leurs alliés n’était pas sans exiger du gouvernement syrien une mise en garde des forces étrangères, illégalement présentes en territoire syrien, comme c’est le cas des États-Unis, de la France, de l’Allemagne, de la Turquie. Selon le correspondant en Syrie de Telesurtv.net, cette mise en garde a été faite le 14 juin. Elle fut également confirmée par Sputnik. La réaction de Washington ne s’est pas fait attendre. John Kerry, le Secrétaire d’État, a fait savoir à la Russie que la patience des É.U. avait ses limites et que le départ de Bachar al Assad faisait partie de la solution.
« La Russie doit comprendre que notre patience n’est pas infinie. En fait, elle est même très limitée quant au fait de savoir si Assad va ou non être mis devant ses responsabilités » et faire taire les armes sous la pression de son allié russe, a déclaré le secrétaire d’État à Oslo.
 

  Le ton monte au moment où la Russie a déjà pris ses décisions et que ces larmoiements du Secrétaire d’État des États-Unis ne sont plus de nature à influencer Vladimir Poutine. La patience de ce dernier a connu ses limites lorsque ce même Secrétaire d’État lui demandait de ne pas bombarder les terroristes d’Al-Qaïda. en Syrie, et qu’il a constaté que la trêve de cessez de feu n’était là que pour permettre aux forces terroristes de se réarmer et de reprendre du terrain.

Il faut donc s’attendre à ce que le gouvernement de Syrie, soutenu par la Russie et l’Iran, décide d’attaquer les forces étrangères présentes illégalement sur son territoire. Ces attaques ouvriront toute grande la porte à un affrontement en bonne et du forme, entre les forces de l’OTAN et celles de la Russie, de la Syrie, de l’Iran et de tous leurs alliés, dont la Chine.
Il s’agit évidemment d’une analyse hypothétique dont les possibilités vont, toutefois, en augmentant de jour en jour. Je ne pense pas que le Président de Russie va revenir sur sa décision d’en finir avec le terrorisme et ceux qui le rendent possible. De plus, cette confrontation, devenue inévitable, ne menace pas directement la Russie et son peuple. John Kerry, tout comme c’est le cas pour l’OTAN, n’a plus la confiance de la Russie. Sa fourberie et son hypocrisie ont mis à découvert ses véritables intentions qui en sont de domination et qui n’ont rien à voir avec la paix.
Quels sont les plans de Poutine pour reprendre le contrôle de cette guerre en Syrie contre les terroristes et ceux qui les supportent ? Les jours et les semaines qui viennent devraient nous apporter la réponse.

Oscar Fortin
Le 15 juin 2016
http://humanisme.blogspot.com