samedi 30 avril 2016

Obama se prépare-t-il à envahir la Syrie par voie terrestre ?

La Russie a exprimé son inquiétude concernant le déploiement de 250 militaires américains à Roumeilan, en Syrie, sans le consentement du gouvernement syrien. Le 25 avril, Barack Obama a en effet confirmé l’envoi de 250 soldats de plus en Syrie. Le total des GI sur place pourrait atteindre 500. Obama veut imposer le démembrement de la Syrie au profit d'Israël, des Kurdes et des islamistes.

US Forces in Syria
Soldats US en Syrie
«Nous ne pouvons qu’être préoccupés par le fait que telles actions sont effectuées par les États-Unis sans le consentement de la République arabe syrienne», a confié à l’agence de presse russe TASS le vice-ministre russes des Affaires étrangères, Sergueï Ryabkov, concernant l’arrivée prochaine de soldats américains en Syrie.
«C’est une violation de souveraineté», a-t-il ajouté. «Je souligne qu’une évaluation politique officielle similaire a été déjà faite par Damas et que nous exprimons notre solidarité totale avec cela», a ajouté le diplomate russe.
Le 25 avril, le président américain Barack Obama a confirmé son intention d’augmenter la présence militaire américaine en Syrie en déployant 250 militaires supplémentaires portant leur total à 300. Selon le président américain, ces soldats aideront à expulser Daesh.
Cette mesure a suscité la perplexité parce qu’elle contredit la promesse de «ne pas déployer de militaires américains au sol en Syrie» qu’avait faite Barack Obama en 2013. Il avait déjà rompu cet engagement l’an dernier pour la première fois en envoyant 50 soldats des forces spéciales en Syrie, qualifiant cet acte de mesure «contreterroriste» et non pas de premier pas avant un engagement au sol.
Le 27 avril, près de 150 militaires américains sont arrivés dans la ville de Roumeilan, contrôlée par les Kurdes dans le Nord-Est de la Syrie, a rapporté l’agence de presse syrienne SANA. Une source affirme qu’une partie du contingent s’est immédiatement rendue au Nord de la province de Racca.

Les forces américaines s en Syrie pour se prépareent à une invasion terrestre

La Russie va réagir en frappant les terroristes dans Raqa et Deir-Ezzor
Une épreuve de force américano-russe se profile à l'horizon après l'arrivée de 250 forces américaines d'opérations spéciales à Hasakeh, en Syrie, et le nombre de ces forces va atteindre 500 dans les prochains jours.
Le général Haissam Bou Said, secrétaire général du Service européen de sécurité et d'information a déclaré que les forces d'opérations spéciales américaines envoyées à Rumelan, province de Hasakeh, en Syrie sont chargées de "préparer une invasion terrestre si et quand la trêve échoue."
Les responsables américains ont ouvertement parlé de plan B et ont dit «nous interdirons à l’armée syrienne de réaliser une victoire complète, et les États-Unis vo,t continuer à soutenir l'opposition modérée."
Dr Bou Said (à gauche)
Les États-Unis comptent sur ses bases militaires d’Incerlik en Turquie et d’Al-Anabar en Irak, afin de combiner une coalition militaire sous l'égide de l'OTAN si le plan B concernant le fédéralisme en Syrie n’est pas mis en œuvre.
La Turquie veut occuper la ville frontalière de Manbij à Alep pour garantir qu’DAECH puisse se déplacer facilement en Syrie et en dehors de la Syrie. La Turquie a également l'ambition de saisir la ville de Mossoul en Irak.
Le Pentagone a envoyé plus de troupes et des experts militaires en Irak sous les prétextes d’empêcher qu’DAECH ne gagne plus de territoires et de former de l'armée irakienne. Cependant, l'objectif réel et final des États-Unis est certainement autre.
L’ambassador Bou Saïd a dit "la première tâche des 250 forces d'opérations spéciales et des experts militaires envoyés à Hasakeh est de garantir une meilleure mise en œuvre des opérations terrestres visant à lutter contre DAECH. Cependant, la deuxième tâche sera une formation d'une coalition militaire préventive pour faire face à l'armée syrienne, l'Iran et la Russie si le plan B ne se traduit pas en trois cantons fédéraux en Syrie. ".
Bien sûr, cette vision est soutenue par Israël, qui est le principal soutien et bénéficiaire d'une autonomie kurde en Irak et en Syrie, et qui veut que le Moyen-Orient soit émietté en petits États sectaires et ethniques.
De leur côté, des sources syriennes disent "les États-Unis sont en train de  fortement investir dans la question kurde, mais en fin de compte, les Kurdes n'auront pas d’État indépendant en Syrie, parce que les pays voisins ne le permettront pas."
Mais, la question est de savoir qui va se battre contre les Kurdes qui ont déjà imposé une politique de facto sur le terrain dans le Nord-Est Syrie?
Une source russe a dit VT que «la Russie ne permettra pas démembrer la Syrie par la force, et il est impossible de résoudre les problèmes internes par une agression extérieure."
«Les principaux objectifs russes sont de détruire DAECH, de renforcer l'armée syrienne et d’émasculer l'opposition armée. Ensuite, un dialogue efficace, franc et honnête peut être lancé entre les Syriens ", a dit la source.
«La Russie protégera la libre volonté du peuple syrien, mais ne décidera pas de son avenir. Il n’y a pas d’alternatives au président Bachar al Assad aujourd'hui, et le problème des 40 millions de Kurdes au Moyen-Orient doivent être résolus, "a ajouté la source.
lido_1473"La Russie va forcer les États-Unis d'agir pour le bien de la Syrie et de l'ensemble du Moyen-Orient. Les années précédentes ont prouvé qu’on ne peut pas commander tout seul le monde, et Washington ne risquera une confrontation directe avec Moscou en Syrie ", a conclu la source.
Enfin, la Syrie, le berceau du christianisme, de l’islam et d'autres civilisations anciennes ne sera pas laissée seule. Les dirigeants catholiques et orthodoxes se réuniront pour empêcher l'effondrement de la Syrie, qui représente la colonne de lumière, et Saint George est le slogan de la force aérienne russe.