lundi 11 avril 2016

Le pari gagné d'Assad !!

Le Conseil de sécurité de l’ONU a voté, dans la nuit de vendredi à samedi, à l’unanimité des voix, une résolution censée mettre fin à la crise syrienne, par la voie négociée.

La résolution 2.254 met l’accent, tour à tour, sur la nécessité de maintenir la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale de la Syrie, sur  celle de former un gouvernement de transition, doté de prérogatives élargies, tout en appelant les parties concernées à respecter le caractère non ethniciste de l’Etat syrien. Mais le texte ne dit mot sur le départ d’Assad ! Depuis 2011, les puissances  occidentales, leurs "valets" arabes dans la région et les Turcs, ne cessent d’exiger l’élimination d’Assad de la scène,  comme principale condition à tout accord politique à venir. Le fait qu’ils en soient, à présent, venus à y renoncer, constitue, sans nul doute, une grande victoire, pour le peuple et l’armée syriens, d’une part, et pour leurs partenaires, de l’autre.
A l’issue de l’adoption de cette résolution et au cours d’un point de presse conjoint avec Lavrov, Kerry reconnaît, d’ailleurs, en ces termes, cette victoire, qui est celle de l’axe de la Résistance, composé de la Syrie, de l’Iran, du Hezbollah et de la Russie.
Kerry affirme : «Il y a presque un an, les Iraniens ont proposé un plan quasi identique à la résolution qu’on vient de voter. Le texte contenait le cessez-le-feu, l’élaboration d’une nouvelle constitution, la formation d’un gouvernement d’union nationale». Il ajoute : «Les Etats Unis, les pays occidentaux et l’opposition syrienne ont fini par faire des concessions, en acceptant qu’Assad se retire, après une période de transition, puisque, sans cela, la guerre aurait risqué de perdurer encore». Au regard des efforts, fournis par le camp américain, qui, depuis 2011,  est allé, de plan en plan, pour renverser Assad, personne ne croit, évidemment, à ce que M Kerry soit sincère, quand il déplore la pérennisation de la guerre. Au contraire, tout porte à croire que, face au bloc uni, Syrie/Iran/Russie, les Etats unis ont été contraints à plus de réalisme et à lâcher du lest.
Ce qui n’est, hélas, pas le cas de la France, qui, contrats d’armements colossaux signés avec Riyad, Doha, obligent, continue à vouloir faire les troubles jeux. Mais force est de constater que les victoires de l’armée syrienne et de ses alliés pousseront, aussi, la diplomatie française à changer de vision. Après tout, ce n’est pas en signant des contrats d’armement avec les sponsors avérés du terrorisme, au Moyen-Orient que M. Hollande pourra éviter des tragédies, telles que celle du 13 novembre.

SOURCE: http://francophone.sahartv.ir/infos/propos_du_jour-i12767-le_pari_gagn%C3%A9_d'assad_!!