lundi 16 novembre 2015

La stratégie de la peur de l'Empire anglo-sioniste



Mon hypothèse sur les événements à Paris est confirmée.
Il s’agit juste d’un préambule avant le sommet du G20 sur la guerre, à Antalya.
En supposant que Daech soit responsable : quel meilleur moyen de choisir la bataille que d’attirer l’ennemi sur votre terrain.
Ils ont attaqué la Russie via l’accident Metrojet [crash du vol 9268 dans le Sinaï].
Ils ont attaqué le Hezbollah – et indirectement, l’Iran – avec l’attentat de Beyrouth. Autrement dit, une attaque contre le 4 + 1 (la Russie, la Syrie, l’Iran, l’Irak, ainsi que le Hezbollah).
Et ils ont attaqué l’Otan dans le cœur de Paris (Hollande : « Acte de guerre » implique une attaque contre tous les membres de l’Otan, et aussi incroyable que cela puisse paraître, Turquie incluse).
Vous devez être pire qu’un matamore cinglé pour soutenir une guerre sur tous ces fronts.
Bien que Daech soit blindé de pognon, bénéfices provenant de la contrebande de pétrole et bénéfices provenant de généreux donateurs des monarchies du Golfe, une telle guerre est au dessus de leurs moyens. Ils ont besoin des ressources d’un réseau de Service de renseignement professionnel derrière eux.
Par ailleurs, mon hypothèse de travail semble être confirmée officiellement : les services français se concentrent sur une seule cellule de terroristes, revenus de Syrie comme auteurs des attentats. (Et ce passeport syrien trouvé avec l’un des tueurs est très certainement un faux.)
Pourquoi diable ne les ont-ils pas repérés il y a des semaines ou des mois ? Ils l’on fait. Donc, ce n’est pas tant un échec majeur des services de renseignements que l’impuissance administrative française à agir en fonction des informations. Encore un échec.
Alors que veut Daesh ?
Il veut que les capitales occidentales importantes vivent dans la crainte.
Et ils veulent attirer les bottes occidentales sur le terrain en Syrie.
Ce serait un cadeau du ciel : les croisés nous envahissent une fois de plus. Vous pouvez imaginer le recrutement pour Jihad et Cie battant tous les records.
La seule façon réaliste de les écraser, lentement mais sûrement, est une étroite collaboration entre le 4 + 1 : l’Armée syrienne , les combattants iraniens, le Hezbollah avec la couverture aérienne de la Russie, les Kurdes du PKK et même les peshmergas.
Une Coalition internationale globale pour lutter contre Daesh est très bien. Mais garder la Turquie, l’Arabie saoudite et le Qatar [principaux sponsors de Daech, NdT], à la table de négociation de la mascarade de Vienne, est une plaisanterie. (Je suis à l’écoute Lavrov à Vienne en écrivant ceci)
Au moins Kerry a finalement accepté avec Lavrov que Jabhat al-Nosra, alias al-Qaïda en Syrie, sont des terroristes, et non des rebelles modérés.
La liste officielle des groupe terroristes du Top 10 (voir mon dernier article sur Asia Times) sera décidée au Conseil de sécurité des États-Unis.
Voyons maintenant ce qui va se passer à propos des bottes de l’Otan sur le terrain. En tête de l’ordre du jour du G20 à Antalya, certainement.
Voici ce qui vise Daech.
Pepe Escobar – Le 14 novembre 2015 – Source la page Facebook de l’auteur

Commentaire du Saker Francophone


L'expression la stratégie de la peur utilisée ci-dessus par Pepe Escobar me rappelle étrangement la période des années de plomb 1960 - 1980, où l'Europe, et particulièrement l'Italie, ont terriblement souffert des actions de fractions dénoncées d’extrêmes-gauche, Fraction Armée Rouge appelée aussi Bande à Baader en Allemagne, Prima Linea en Italie et Action Directe en France.
Ces actions ont culminé avec l'attentat de la gare de Bologne en Italie, le 2 août 1980, qui avait entraîné la mort de 85 personnes en blessant plus de 200.
On a appris depuis que la CIA et l'Otan, avec leurs réseaux secrets Stay-Behind, mis en place à la fin de la guerre pour contrer une éventuelle agression de l'URSS, étaient derrière ces événements abominables.
Le but était de laminer, par la terreur - les attentats étant toujours imputés à l'extrême gauche -, les scores très élevés (20 à 25%) obtenus à l'époque par les partis communistes d'Europe hostiles à l'Otan, notamment en France et en Italie, afin de mettre en place des gouvernements libéraux ou socio-démocrates favorables aux politiques atlantistes, ce qui s'est produit.
Mutatis mutandis, pourquoi ne pas répéter une recette qui a si bien marché.
L'objectif étant cette fois-ci de faire taire institutionnellement et définitivement les quelques instances démocratiques subsistantes - celles qui votent - en les supprimant purement et simplement dans la mesure où elles sont d'ores et déjà châtrées.
En effet, le volcan de la crise financière mondiale gronde sourdement ; les mouvement d’extrême-droite sont en pleine ascension ; les crises économique, sociale, environnementale, morale, psychologique et migratoire ont atteint un tel degré d'incandescence qu'elles sont devenues techniquement insolubles.
L'opposition au traité Transatlantique s'affirme de plus en plus, l'ambiance est lourde, très lourde pour nos pseudo-élites, sans parler du chaos généré au Moyen-Orient par la stupidité criminelle de l'Empire du Bien et de la Vertu.
Alors pourquoi pas une dictature molle - ou pas -  institutionnalisée par la Commission Européenne avec la suppression de tous les avatars démocratiques - notamment le Conseil Européen des Chefs d'États - remplacés par un système de surveillance des populations déjà bien avancé.
Ein Volk - l'homo europeanicus, 
ein Reich - de Lisbonne à Kiev, 
ein Führer - le président de la Commission Européenne.
La seule chose qui manque à l'Europe et qui pourrait entraver ce plan est l'absence - providentielle - d'idéologie suprématiste européenne, propre à toute dictature fascisante qui ne se respecte pas, telle qu'on a pu en voir prospérer en Allemagne nazie, au Japon impérial et aux États-Unis aujourd'hui.

Source :  http://lesakerfrancophone.net/la-strategie-de-la-peur/
Robin cook, brillant homme d'Etat britannique, qui avait démissionné de ses fonctions de ministre des affaires étrangères en refusant de s'allier avec les US pour la guerre en Irak, avait déclaré : « La vérité c’est qu’il n’y a aucune armée islamiste ou groupe terroriste nommé Al Qaïda. Tout officier de service de renseignement sait cela.
Mais il y a une campagne de propagande pour faire croire au public à la présence d’une entité identifiée représentant le mal juste pour conduire les téléspectateurs à accepter une gouvernance internationale et unifiée dans une guerre contre le terrorisme. Le pays derrière cette propagande s'appelle : États-Unis… »
Une semaine après avoir fait cette déclaration, Robin Cook mourait "soudainement" alors qu’il effectuait une randonnée dans les Hautes Terres écossaises.

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