vendredi 20 novembre 2015

Attentats : l’Histoire se répète à Paris. Il ne faut pas croire à la version officielle

Chaque fois que les États-Unis subissent un grave échec sur la scène internationale, des événements de tournure similaire se produisent. Une horreur soudaine tétanise alors le monde. Un tumulte assourdissant. Les regards se détournent de la défaite américaine. L’humiliation est évitée. Les Américains gagnent du temps pour se refaire.

Souvenez-vous : la junte au pouvoir à Kiev, soutenue par les États-Unis, voit sa campagne contre les insurgés des Républiques Populaires [du Donbass] tourner au désastre. Soudain, le 17 juillet, le vol MH17 de la Malaysian Airlines est abattu au-dessus de la zone des combats ! Et plus personne ne parle de la débandade américaine.
La même chose vient de se produire le 13 novembre à Paris.
Le 30 octobre, l’impérialisme américain connaît un coup d’arrêt majeur à Vienne. La position du gouvernement syrien dans la guerre civile a été considérablement renforcée par son alliance avec la Russie. Et à cause de cela, les États-Unis ont dû signer un accord avec quinze pays, dont la Russie. Ainsi que l’Union Européenne et les Nations-Unies.
L’objectif officiel est de « discuter de la situation dramatique en Syrie et des mesures à prendre pour mettre fin à la violence, le plus rapidement possible ». Un processus politique en neuf points a été mis sur pied. Et voici le point 8 : « Le processus politique sera mené par les Syriens pour le compte des Syriens, et c’est le peuple syrien qui décidera de son avenir ». [en gras sur le document original]
Partie prenante au conflit, le gouvernement syrien n’est pas signataire de cet accord, puisque le but est de mettre en route des négociations entre lui-même et son opposition intérieure. Les mouvement terroristes en sont expressément exclus. Et déjà, une nouvelle phase des pourparlers est en cours.
En signant cet accord à Vienne, les États-Unis sont tenus d’abandonner leur politique violente et hors-la-loi du "il faut que le régime change en Syrie" , au moins officiellement. Ils ont dû renoncer à réclamer le départ du président Bachar el-Assad.
La politique syrienne des États-Unis s’est complètement dégonflée
Aux dernières nouvelles, les Américains enverront des troupes en Syrie pour « conseiller et soutenir les forces rebelles combattant État islamique ». Cela n’a aucun sens.
Le Moyen-Orient est un chaos de guerres, de crises économiques et de rivalités. Un échec de cette ampleur en Syrie met en danger une domination américaine de plusieurs décennies sur la région.
Et soudain, c’est l’horreur à Paris ! Et c’est État islamique, le petit protégé des Américains, qui en revendique la responsabilité !
Et voilà tout le monde qui oublie les accords de Vienne.
Tout cela a un air de déjà-vu ! Marx dit que l’Histoire se répète toujours. En voici peut-être une parfaite illustration.
Il y a beaucoup de questions à se poser.
L'État islamique a été capable d’envoyer de longs convois sur les grandes routes entre Mossoul, en Iraq, et la Syrie, sans la moindre attaque aérienne de la part des États-Unis. Il a pu encaisser de fortes sommes en vendant le pétrole des champs pétroliers qu’il contrôlait, sans que les États-Unis ne l’en empêchent. Comment diable État islamique a-t-il pu réussir tout cela ?
Les États-Unis se plaignent de la Russie qui bombarde en Syrie des terroristes qu’ils apprécient. La Russie devrait s’en prendre uniquement à des terroristes que les États-Unis n’apprécient pas. 
Quels sont les terroristes que vous n’aimez pas ? demande M. Poutine. Pas de réponse.
Comment les terroristes ont-ils pu concevoir et exécuter une opération de cette ampleur à Paris, sans être repérés par les services de sécurité ? Selon certains, ce sont des professionnels aguerris qui ont perpétré la plupart des attaques  
(Note d'H.G. En particulier, celles du Bataclan. Habillés de la tête aux pieds de combinaisons noires, ils sont arrivés en Mercédès noire, ont effectué le massacre et sont repartis dans la même Mercédès sans avoir subi aucun dommage). 
(Là encore, cela rappelle quelque chose. Le 20 février 2014, des snipers ont causé la mort de 60 à 100 personnes sur la Place du Maïdan. Les analyses médico-légales ont montré que les tirs provenaient tous d’un seul endroit.)
Pour le moment, on ne s’est posé que quelques questions.
Il est encore trop tôt pour tirer des conclusions définitives sur ces attentats. Une seule chose est certaine : la version officielle ne devrait pas être acceptée sans une réflexion prudente et approfondie. Nous ne devons pas nous précipiter sur la première explication venue. La vérité finira par émerger.

Par David Hungerford – Le 15 novembre 2015 – Source South Front
Traduit par Ludovic, édité par jj, relu par Literato pour le Saker Francophone

Un leader ukrainien nazi veut donner asile aux terroristes de Daech, considérés comme «alliés»

Le nationaliste ukrainien Dmitri Korchinski a fait une déclaration choc en proposant d’offrir aux combattants de Daech l’asile à Kiev, et demandant aux services de sécurité de chercher des alliés parmi les terroristes pour lutter contre la Russie.
«Malheureusement, les forces de sécurité ukrainiennes arrêtent parfois ou expulsent les Caucasiens qui vont de la Syrie à Moscou, à cause de leur appartenance à Daech. Ce n’est pas raisonnable», a écrit l’Ukrainien sur les réseaux sociaux en ajoutant que les combattants du groupe terroriste «doivent être considérés comme des alliés dans la lutte contre l’impérialisme moscovite».
«Tous ceux qui luttent pour la libération du peuple vivant sous l’occupation impérialiste de Moscou, ont un droit d’asile à Kiev», a-t-il poursuivi, déclenchant ainsi, une vive réaction et une vague de commentaires sous sa publication.
Dmitri Korchinski est l’ancien leader de l'UNA-UNSO, le plus important parti d'extrême droite d’Ukraine, qui, en mai 2014 s'est mélangé à la nouvelle organisation radicale Secteur droit, ainsi que d'autres mouvements nationalistes.
Il a également participé de manière active aux affrontements de Maïdan, qui ont eu lieu entre la police antiémeutes et les manifestants antigouvernementaux. Ces heurts ont fait des centaines de victimes et ont été à l’origine d’un coup d’Etat.