mercredi 29 juillet 2015

Algérie - Tunisie. Khaled Nezzar : la Tunisie est une véritable amie



Le général à la retraite et l’ancien ministre algérien de la Défense nationale, Khaled Nezzar, a lancé de graves accusations à l’encontre des autorités marocaines. Dans une déclaration faite au quotidien arabophone  Ennahar, le général algérien a estimé que si la Tunisie est une véritable amie pour l’Algérie, le Maroc, quant à lui, a longtemps poignardé l'Algérie dans le dos !

L’ancien Ministre de la défense est allé jusqu’à révéler que les services de sécurité marocains ont aidé les groupes terroristes islamistes qui tuaient et égorgeaient sans pitié en Algérie. Nezzar accuse ouvertement les autorités marocaines d’avoir facilité le transport des armes au profit de ces groupes terroristes dans la seule optique de déstabiliser l’Algérie. D’après Khaled Nezzar, pendant les années 90, lorsque l’Algérie se battait contre l’ogre terroriste, le Maroc n’a même pas daigné collaborer avec les autorités nationales pour sécuriser nos frontières communes. D’autre part,  Khaled Nezzar a estimé que le Maroc poursuit la même politique hostile à l’égard de l’Algérie. Sauf qu’aujourd’hui, à la place du terrorisme, il tente de déstabiliser l’Algérie à travers la drogue que des narcotrafiquants introduisent, avec la complicité des autorités marocaines, dans notre pays.
S’agissant de la Tunisie, le général à la retraite a appelé à consolider notre longue et profonde amitié avec ce pays voisin. “La Tunisie a toujours été aux côtés de l’Algérie pendant la crise des années 90. Les Tunisiens ont coopéré avec nous et ont échangé des informations avec nous régulièrement. La Tunisie a fourni tous ses efforts pour soutenir l’Algérie dans les moments difficiles” [1], a certifié l’ancien Ministre de la défense nationale lequel réclame, désormais, aux autorités algériennes de rendre la pareille aux Tunisiens en les aidant à surmonter leurs dures épreuves. Pour Khaled Nezzar, l’Algérie ne doit jamais cesser d’exprimer sa reconnaissance à la Tunisie qui, depuis la Guerre de Libération nationale, a appuyé l’Algérie dans tous ses combats.

Commentaire d'H.G.
[1] Rappelons que, durant la période noire de la guerre algérienne contre le terrorisme islamiste  :
- C'est Ben Ali qui était au pouvoir en Tunisie et qui coopéré complètement avec les autorités algériennes;
- C'est Ghannouchi qui était le maître à penser de la "paire de valets":  Madani et Belhadj, les deux têtes pensantes de l'islamisme terroriste qui a fait 300.000 morts;
- Aujourd'hui, en Tunisie, les militants islamistes, à tous les niveaux,  font tout pour saboter l'amitié algéro-tunisienne : fausse infos sur les réseaux sociaux, flics et douaniers islamistes véreux et grossiers.
- Ayant vu des "vertes et des pas mûres" avec leurs propres assassins islamistes, les Algériens réagissent à l'inverse de la peur et de l'intimidation: ils viennent en masse passer leurs vacances en Tunisie.
En tant que Tunisien,  j'ai une confiance sans faille dans le peuple algérien. Durant la guerre d'Algérie de libération contre le colonialisme français, nos écoles étaient mixtes : tuniso-algériennes. JAMAIS, au grand jamais, il n'y a eu de distinction entre élèves tunisiens ou algériens, ni de la part de l'administration, ni de la part des enseignants. Pourquoi ? 
- Parce que, historiquement, depuis que le monde existe, l'Algérie et la Tunisie ont été un seul et même pays, un seul et même peuple. Les frontières se créent un jour, et s'effacent un autre jour. 
- Parce que la Tunisie était gouvernée par le grand leader Habib Bourguiba, qui n' a jamais douté de la fraternité entre les deux peuples. Il avait comme ministre (intérieur, affaires étrangères, ...) un certain Béji Caïd Essebsi. ça vous dit quelque chose ? 


Par ailleurs, et n’en déplaise aux saboteurs islamistes, la Tunisie connaît un essor touristique annoncé par les Algériens, sur les réseaux sociaux, depuis les attentas islamistes en Tunisie. Loin l’angoisse occidentale qui a fait fuir les touristes français, anglais et autres vers d’autres cieux, les Algériens aguerris et rompus aux rigueurs du combat contre le terrorisme islamiste pour l’avoir longtemps côtoyé, sont venus en masse passer leurs vacances en Tunisie.

Environ 500.000 Algériens ont, à ce jour, franchi notre frontière. Ces chiffres sont en constance augmentation et les estimations prévoient, d’ici la fin de l’année, plus de 700.000 Algériens en Tunisie.
Hannibal GENSERIC