samedi 11 juillet 2015

Documents secrets : Israël, principal fournisseur d’armes pour tous les djihado-sionistes en Syrie


Pour savoir comment l’entité sioniste œuvre en Syrie, et à quel point elle agit dans ce pays ravagé par la guerre depuis 4 années, ile ne faut surtout pas écouter les propos des officiels ou des medias israéliens qui nous rabattent les oreilles avec leurs allégations d’aide humanitaire pour les blessés dans le sud de la Syrie. Le rôle d’Israël est beaucoup plus important : en tête, celui de fournir des armes à toutes les milices qui combattent en Syrie, toutes tendances confondues, par le biais d’un  personnage clé: Mendi al-Safadi. L’ampleur de ce rôle a été révélé grâce à la mine d’informations obtenue par un haker professionnel qui est parvenu à pirater l’ordinateur personnel de Safadi, et diffusées par le journal libanais al-Akhbar.



Recruter des agents femmes


Auparavant, ce haker avait réussi à implanter « un espion électronique » de type trojan dans l’ordinateur personnel de l’un des dirigeants de la milice wahhabite takfiriste Daesh (état islamique, en fait Etat Israélite [1]) en Irak. Il s’est avéré qu’il entretenait des liens avec Safadi, en lui décrivant les détails de la vie en Syrie. Le nom de Safadi se trouvait aussi dans d’autres données piratées de l’ordinateur d’un autre dirigeant de Daesh le chef religieux pour la wilayat de Raqqa, cheikh Omar al-Hajji (connu sous le pseudonyme Omar Ghouraba). Celui-ci avait dans ses archives une lettre de la part d’un certain cheikh Ahmad qui relayait les renseignements qui lui sont parvenues d’un certain Abdel Ghafour al-Hadiri de la ville d’Alep, sur l’existence d’un réseau de renseignements en Turquie, dirigé par un officier israélien, Moti Cohen. « Le druze israélien Moudi Safadi, est son délégué sécuritaire », selon la lettre. Ce réseau avait pour mission de recruter des agents, majoritairement des femmes, et de participer à des rencontres secrètes en Turquie et en Jordanie avec la participation d’officiers américains et israéliens.    


Espionnage et trafic d'armes 

Pour ceux qui ne connaissent pas Moudi Safadi, il est bon de rappeler qu’il est druze syrien, originaire de la ville Majdal Chams dans le Golan syrien occupé. Israélien de nationalité  (parfaitement consentant à tel point qu’il a changé son prénom arabe Mouzer), il est le directeur du bureau du Premier ministre israélien, travaille dans le département de la Technologie des informations et des services ainsi que dans la Knesset. Il a été chargé officiellement par le gouvernement de Netanyahou du dossier des relations avec les terroristes œuvrant en Syrie.. Mis à part son activisme politique et d’intelligence, il travaille dans le commerce des armes et possède de nombreuses sociétés commerciales dans plusieurs pays du monde. Il préside l’association « des Druzes pour Israël » et fait partie des amis très proches de l’extrémiste fanatique israélien Baruch Marzel qui commémore chaque année le massacre perpétré dans la mosquée d’Ibrahim à al-Khalil Hébron contre 29 fidèles palestiniens en 1994.

Ses archives piratées qui comptent des documents, et des messageries reflètent l’effort immense qu’il déploie dans le dossier syrien, à plusieurs niveaux, sécuritaires, politiques, médiatiques…


Daesh, Nosra, Syriens, Libanais, Saoudiens, Turcs...



Il entretient de bonnes relations avec de nombreuses personnalités syriennes, civiles ou militaires qui vivent en Syrie, au Liban ou ailleurs ainsi qu’avec des hommes politiques libanais et des Libanais vivant à l’étranger. Il s’entretient souvent avec eux via Skype ou Viber.
Il connait même des dirigeants de la branche d’Al-Qaïda en Syrie, le front al-Nosra et de la milice wahhabite takfiriste Daesh (État islamique ou État Israélite [1]).

Mais une activité principale ressort de ses archives : celle de fournir des armes à toutes les milices qui œuvrent sur le sol syrien toutes tendances confondues, et d’être liées d’une façon ou d’une autre  à toutes les autres transactions d’armements qui sont conclues.

L’un de ses documents est une transaction d’armements qu’Israël a tenté de conclure dans la capitale tchèque pour le compte des milices Front islamique (la coalition qui comptait comme colonne vertébrale la milice pro saoudienne Jaïch al-Islam dirigée par Zahrane Allouche) , Ajnad al-Cham (proche d’Al-Qaïda) et le front al-Nosra. Il est mentionné dans ce document que ce dernier a refusé de conclure cette transaction en dehors du sol syrien, et insisté pour qu’elle se passe via les conseils militaires pour mieux contrôler le prix.

Une messagerie révèle un accord entre une partie israélienne et une autre syrienne pour la conclure via la frontière syro-jordanienne. Alors que Safadi insiste pour que les négociations sur les détails aient lieu à Prague où se trouve le siège de l’une de ses sociétés.

Les dossiers de Safadi montrent que le financement des groupuscules syriens armés provient du Qatar et des donateurs saoudiens. Quant à la liaison entre le Nosra et le Qatar, elle se fait via un certain Mohammad al-Khatib, connu sous le pseudonyme Clinton, et avec lequel il entretient des liens très étroits.

Dans les données enregistrées sur le Viber de Safadi, figure un autre syrien, Oussama al-Hurr (le libre) lequel négocie aussi avec les Israéliens des transactions d’armes, au nord de la Syrie. Il est également question d’une dame, Oum Abad qui est particulièrement active dans ces affaires.

D’après ces informations, il existe aussi des commerçants gouvernementaux israéliens  qui fournissent, en plus des armes acheminées des camps de formation (non identifiés),  des passeports européens pour faciliter les déplacements et le transport des armes.

Dans ses documents, on constate qu’il parfaitement au courant des pourparlers entre des parties jordaniennes et d’autres saoudiennes pour conclure des transactions d’armes pour les terroristes islamistes en Syrie.
L’un des documents rend compte d’une transaction d’armements américains pour le compte d’un groupuscule armé, comprenant entre autre des commandes de missiles TOW, d’anti aériens et d’anti char de type Stinger , des jumelles de nuit thermiques, et que Safadi a promis de se procurer d’Israël.

Dans un entretien via Skype avec un agent au sobriquet Joundallah, une allusion est faite à un certain Yasin Sanverdi, chargé de transactions d’armements entre Israël et des groupuscules islamistes armés syriens.

Dans un autre entretien avec un certain Ahmad Ferzat , celui-ci lui assure avoir des armements de qualité made in USA . Et lorsque Safadi lui demande s’il est possible d’en fournir à Daesh, il lui répond que « Daesh est prêt pour en acheter».


Intervention directe

 
On constate d’après les données fournies par l’ordinateur de Safadi que certaines de ses activités relèvent de l'intervention israélienne directe dans les évènements syriens.

Ses documents comptent un brouillon sur « la création d’une armée pour renverser le régime syrien », datant de 2006 !!

De plus, il s’intéresse particulièrement à l’une des milices de l’Armé syrienne libre (ASL),  Brigade al-Fourqane. Celle-ci «  contrôle des passages clandestins à proximité de la citadelle Jandal sur le versant de la montage al-Seikh (Mont Haramon) , pour le compte d’Israël », selon les écrits de Safadi.
Dans l’une de ses messageries, il met au courant l’un de ses agents dans un groupuscule armé que les forces de la coalition ont bombardé un siège de la milice « al-Mouetazz bi-llah », et dont la localisation s’est faite grâce à l’implantation d’une puce électronique dans des marchandises qui lui ont été envoyées à travers un commerçant.

On découvre aussi que des délégués israéliens se trouvent dans la ville de Deraa au sud de la Syrie ainsi que sur le sol jordanien.


Liaison amoureuse  

Et pour clore le tout, la cerise sur le gâteau: les dossiers de Safadi dévoilent sa relation amoureuse avec une opposante syrienne, qui avait été candidate à la présidence de la Coalition de l’opposition syrienne.

Mis à part les propos amoureux qu'ils s'échangeaient, elle lui faisait part entre autres des conflits qui éclataient entre les membres de l’opposition, et les duperies  qu’ils se dressaient les uns contre les autres.