jeudi 8 janvier 2015

Charlie Hebdo : Qui a commandité l’attentat ?

Pour Aldo Giannuli, expert des services secrets italiens, l’attentat contre Charlie Hebdo est un complot
Les pancartes et les manifestations "nous sommes Charlie" nous rappellent étrangement le  fumeux "nous sommes tous Américains" après les attentats du 11/9, qui se sont avérés être une colossale arnaque, concoctée par les services spéciaux israélo-étatsuniens. Le fait que l'identité des tireurs ait été d'abord révélée par une TV israélienne nous incite à croire que nous assistons à un scénario analogue : une colossale arnaque. Les premiers bénéficiaires de cette arnaque sont : (1) le gouvernement français, au plus mal auprès de son opinion, et (2)  Israël.
Une question nous vient immanquablement à l’esprit : à qui profite le crime ? Certainement pas aux musulmans qui seront après cela encore plus diabolisés qu’avant.
Depuis le 11 septembre 2001, les gouvernements occidentaux ont défini les musulmans comme étant les nouvelles cibles à combattre. Pour faire adhérer l’opinion publique à leurs guerres au Moyen-Orient, ils ont créé de toute pièce du « terrorisme islamique », légitimant ainsi leurs multiples interventions dans des pays de la région, dans le but de s’accaparer les ressources naturelles, entre autres.

Opération commando professionnel

Nous évoquons l’aspect opérationnel de cette affaire. Tout le monde a aussitôt remarqué et mis en évidence, vidéo de surveillance à l’appui, l’aspect organisé, impitoyable, efficace, de type commando, de l’attaque, – ce mot convient bien mieux que celui d’“attentat”, ce qui situe la remarque. L’attaque contre Charlie Hebdo est un acte organisé de type commando, c’est-à-dire un acte de guerre, même si c’est une guerre de terreur, et nullement un acte terroriste ; c’est un acte de guerre comme une flèche pointée vers un objectif et qui fait mouche, et non un acte de terrorisme qui frappe indistinctement, comme un tourbillon et où tout et n’importe quoi devient objectif et cible. Les péripéties qui ont suivi aujourd’hui prennent alors une dimension “opérationnelle” très concrète... La chose (“acte de guerre”) est beaucoup plus grave et beaucoup plus sérieuse que l’acte de terrorisme : il s’agit d’une incursion brutale de la “vérité de situation” qui règne dans de nombreux pays hors d’Europe, et qui a commencé à pénétrer en Europe par l’Ukraine. Il s’agit aussi de la confirmation que, dans notre époque crisique de désordre et d’hyper-désordre, la vérité de la situation ne peut être définie que par cette observation : notre époque est une guerre globalisée (plutôt qu’une “guerre globale” comme on dit “guerre mondiale”), et nul par conséquent n’y échappe. La France ne peut pas intervenir impunément et indéfiniment partout où cela lui grée, sans en subir les conséquences (mêmes mineures, comparativement aux malheurs qu'elle induit)  : c'est la loi de la guerre.


La signature : des mercenaires de l'Occident

Cadence de tir au 2-1-2, avance tactique (avec des erreurs), exploration visuelle et usage de Kalachnikov. Port de cagoules de couleur noire et échanges en français. A priori, le groupe très restreint ayant décimé la rédaction du journal « satirique » Charlie Hebdo, ont démontré des signes d’un entraînement militaire de base similaire à celui, américain ou israélien, que l’on inculque aux combattants de la nouvelle armée de mercenaires que l’Occident et quelques pays arabes "compradores" préparent quelque part en Jordanie septentrionale ou en Turquie méridionale pour détruire la Syrie et son peuple.
On notera également l’étrange retard des forces de l’ordre en plein Paris, ainsi que le fait que la rue semblait étrangement et exceptionnellement calme au moment de l'attentat, comme si on avait détourné la circulation afin de permettre au commando de venir et de partir tranquillement en voiture. L'habitude des commandos de ce genre et l'efficacité de l'opération nécessitent l'utilisation de motos rapides et puissantes, qui peuvent se faufiler dans la circulation parisienne, généralement très encombrée.
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S’agit-il d’éléments français de Daech?

Un compte Twitter affilié à Daech a déjà revendiqué l’attaque mais le flou demeure. Dans ce cas, les avertissements répétés du chef de la diplomatie russe, Serguei Lavrov,  et du président syrien Bashar Al-Assad, à l’adresse de pays comme la France et le Royaume-Uni pour leur rôle dans l’émergence de Daech se sont avérés justes.
Il ne fait aucun doute possible que ces deux pays ont manipulé et exploité des dizaines de jeunes issus de certaines franges de leurs sociétés respectives pour les envoyer combattre en Syrie afin d’abattre le régime syrien.
Ce serait un effet boomerang. Mais les choses pourraient être bien plus complexes.
Au delà de l’exploitation de très bas étage de cette affaire-les médias en rajoutent des couches-à des fins d’une certaine propagande liée au sionisme dont l’objectif et d’utiliser l’islamisme radical pour détruire des régimes hostiles et user de ses méfaits pour promouvoir une sorte d’islamophobie jadis restreinte dans les cercles les plus extrémistes d’Israël, il serait temps de tenter d’analyser rationnellement ce qui se passe vraiment. Que le lecteur ne s’attende pas à voir du subjectivisme ou du passionnel sur ce blog.
Ce commando était-il ou a t-il été manipulé?
Le fait que l’identité des membres de ce commando ait été donnée par une chaîne israélienne jette un peu plus le trouble sur cette affaire.
Assiste t-on à une affaire Merah mais en version plus élaborée? Cette thèse n’est pas à écarter.
Aveuglés par leur desseins et motivés par le principe de la fin justifie tous les moyens, les gouvernements britannique et français ont joué avec le feu. En tentant d’exploiter l’islamisme radical comme outil géopolitique afin de détruire d’autres États hostiles à Israël, ils se sont fourvoyés dans un imbroglio sans fin. Cette méthode dangereuse favorisée depuis quelques années ne profite qu’aux fabricants d’armes et aux courtiers es conflits. Mais compromet dangereusement la coexistence pacifique des nations et la cohésion de sociétés entières.
Les médias dominants jouent sur l’émotion et la peur. Mais omettent de préciser certains faits.
La tragédie de Paris doit prévenir les pays occidentaux qu'en soutenant les groupes islamistes, ils contribuent à la propagation du terrorisme à travers le monde, a estimé jeudi le rédacteur en chef de la revue Politics First Marcus Papadopoulos.
"S'il s'avère que l'attentat (contre Charlie Hebdo, ndlr) a été perpétré par des islamistes, le gouvernement français se trouvera sous les projecteurs à cause de son soutien accordé aux islamistes en Libye en 2011 et de son appui continu des islamistes en Syrie", a déclaré le journaliste britannique.
Et d'ajouter que l'Occident avait longtemps soutenu des groupes islamistes pour obtenir ses objectifs géostratégiques.
"Depuis de longues années, la Russie appelle l'Occident à cesser de soutenir les islamistes et à conjuguer les efforts dans la lutte contre cette idéologie dénaturée qu'est l'islamisme", a rappelé M.Papadopoulos.



Un journal américain évoque un probable lien entre les Kaouchi et les services secrets français




Ce Français, dont le lien avec les services secrets a été également révélé en novembre 2014 par la chaîne Fox News, aurait servi d’artificier du sous-groupe Khorassan d’Al-Qaïda qui combattait contre le régime syrien de Bachar Al-Assad. Une thèse plausible en ce sens que l’État français lui-même avait reconnu avoir aidé des groupes terroristes pour faire tomber le «régime dictatorial d’Al-Assad». Cela même si le ministère français de la Défense avait nié l’existence de lien entre la DGSE et ce fameux Drugeon.
Se basant sur son correspondant en Irak, Mitchell Prothero, le quotidien américain McClatchy a effectué une analyse approfondie et minutieuse des vidéos de la tuerie de Charlie Hebdo, concluant que les auteurs de cette tuerie, à savoir les frères Kaouchi, auraient reçu une formation militaire ou tout au moins ont eu «une expérience de guerre».
Ce journal s’interroge sur le fait qu’ils puissent opérer un tel attentat, alors qu’ils sont connus des services de sécurité et mis pendant de longs mois sous surveillance permanente. Il se demande également s’il n’y a pas une responsabilité dans l’affaire des Kouachi. D’après le même quotidien, le Pentagone se penche sur cette «thèse» qu’il aurait prise «au sérieux» pour mieux comprendre ce qui s’est passé à Paris.

Le Mossad ? Un grand média américain s’autocensure après avoir suggéré une « vengeance » d’Israël contre la France

"Mon article était une exploration des théories du complot en vogue sur internet et non une assertion. Mes excuses envers ceux que j'ai blessés. J'apprendrai de cela."  



Le 08/01/2015, en fin d'après-midi, e journaliste Gopi Chandra Kharel a fait connaître son regret singulier via Twitter.

Le motif ? Membre de la rédaction indienne de l'IBT (International Business Times, média basé à New York et classé 3ème journal économique en ligne -en termes d'audience mondiale), l'homme a visiblement commis une grosse bévue au regard des tabous de la profession journalistique occidentale. Ben Steil, cadre au sein de l'influent think-tank atlantiste CFR, a ainsi interpellé le journal sur Twitter pour leur suggérer son licenciement.

Les faits : en milieu de journée, le dernier article de Gopi Chandra Kharel a été publié. 
Son titre :
 "Attaque de Charlie Hebdo et connexion du Mossad : est-ce qu'Israël laisse échapper sa colère pour la reconnaissance de l'État de Palestine par la France?"

L'objet du papier : une dissertation -presque scolaire dans la forme- sur les "théories du complot" en cours sur Internet à propos d'une responsabilité des services secrets israéliens dans l'attentat -toujours mystérieux- perpétré hier par un éventuel duo – prétendument vite identifié- contre l'équipe de Charlie Hebdo. Faisant mine de ne pas prendre parti sur la validité de ces "théories", le journaliste souligne que le gouvernement de Benyamin Netanyahou était profondément hostile à la récente reconnaissance de l'État de Palestine par le Parlement français ainsi qu'envers les dernières prises de position, plus tranchées, du Quai d'Orsay en faveur d'un retour aux frontières de 1967 d'ici 2017.

Et son papier de se conclure par ces mots quelque peu audacieux, notamment au vu des canons du journalisme français : 
Bien qu'il n'y ait pas de moyen de vérifier les allégations selon lesquelles le Mossad était impliqué, le contexte dans lequel l'attaque se déroula semble indiquer qu'ils pourraient être impliqués, d'après de nombreux conspirationnistes. Le Mossad s'occupe de collecter des renseignements et a entrepris, pour Israël, beaucoup d'opérations "sous couverture" en Europe dans le but de servir leur cause juive.
La réaction de l'IBT, en fin d'après-midi: la censure du papier (toujours consultable -ironiquement- dans les archives du web).

Détail cocasse : aujourd'hui même, Gopi Chandra Kharel a publié un autre article, toujours en ligne et consacré aux rumeurs relatives à un "complot domestique" (inside job) dans l'attaque de Charlie Hebdo.  

Moralité : il est possible, aux yeux de l'IBT comme de la plupart de ses confrères occidentaux, de laisser passer un papier laissant entendre que des services secrets puissent mettre en scène un attentat imputé à la mouvance islamiste. À condition que ces services secrets ne soient pas israéliens. 

Pointer du doigt des opérations -sous couverture- russes, chinoises et même françaises : no problem. Nul ne vous accusera d'être russophobe, sinophobe ou francophobe. 
Tentez l'expérience, comme Gopi Chandra Kharel, avec le Mossad et l'accusation, tacite ou explicite, d'antisémitisme planera sur votre réputation. Et ce, en dépit des innombrables agissements criminels, plus ou moins déguisés, du Mossad telle l'exécution, toujours passée sous silence par les médias traditionnels et ignorée par la mouvance pro-palestinienne orthodoxe, de l'opération du 11-Septembre.
 https://lh5.googleusercontent.com/-BGoEs865-_Q/VLD4ZDCQShI/AAAAAAABsv0/EKc79uBjwt4/w691-h497/2015%2B-%2B1



Pour Aldo Giannuli, expert des services secrets italiens, l’attentat contre Charlie Hebdo est un complot

La durée de leur fuite, des terroristes trop calmes, le manque de protection de la rédaction de l’hebdomadaire satirique, les armes des terroristes… Aldo Giannuli, expert des services secrets italiens, n’est pas convaincu par la version officielle.

Lors de cette funeste journée du 7 janvier 2014, date marquée à jamais comme synonyme de la mort de 12 personnes lors de l’attentat terroriste contre Charlie Hebdo, l’hypothèse d’un complot faisait déjà son chemin.
Et aujourd’hui, ce n’est ni plus ni moins qu’Aldo Giannuli, experts des services secrets italiens, qui publie un article sur le blog de Beppe Grillo.
Il est fort possible que cette attentat soit l’œuvre d’individus d’une toute autre importance… C’est très louche.


Selon lui, cette tragédie porte bel et bien la trace de l’extrémisme religieux, mais « cette affaire sent le cramé »...
Les éléments qui le portent à penser cela ? Des papiers d’identité « oubliés » dans la voiture, à la durée importante de la fuite des terroristes, en passant par la protection très réduite de la rédaction de l’hebdomadaire satirique et les armes que possèdent les auteurs de l’attentat.
Comme dans la plupart des grandes affaires (Kennedy, l’attentat de piazza Fontana, Olof Palme, le 11-Septembre, la mort d’Oussama Ben Laden, etc.), quelque chose cloche, et de nombreuses interrogations s’imposent. Comment est-il possible qu’un objectif aussi sensible que la rédaction de Charlie Hebdo ait été si peu protégé ? Où les auteurs de l’attentat se sont-ils procurés ces armes ? Ils les ont ramenées de Syrie ? Mais le plus important, c’est ceci : avez-vous déjà vu des terroristes qui vont commettre un attentat en prenant soin d’emmener leur pièce d’identité, et qui l’oublient ensuite dans la voiture ?



Des doutes auxquels s’ajoutent les suivants : On n’a jamais vu ça : des terroristes qui passent à l’action et perdent autant de temps durant leur fuite, après avoir participé à deux affrontements à l’arme à feu, contre une voiture de police notamment. Ils ramassent une chaussure puis oublient un gant. Et comment se fait-il qu’aucun blocage routier n’ait été mis en place dans la zone ? En plein centre de Paris, il doit y avoir de très nombreuses voitures de police. Et Paris est loin d’être une ville où la circulation est fluide…





Et l’expert des services secrets italiens de conclure : Je crois qu’il s’agit en effet d’une piste djihadiste, c’est hautement probable étant donné le contexte, cette affaire date de près de 10 ans. Mais cela ne signifie pas qu’il ne puisse pas y avoir d’autres personnes impliquées dans cette affaire. Ni qu’on n’ait pas purement et simplement laissé faire les terroristes. Les services secrets s’attendaient sans doute à quelque chose, mais peut-être pas de cette ampleur. Il est également possible que les enquêteurs cachent quelque chose qui n’a rien à voir avec cette tragédie, et que ce qu’ils cachent pourrait sortir au grand jour. Et ils veulent peut-être éviter que ces informations soient révélées. Je pense qu’il est tout à fait possible que les personnes impliquées soient bien plus nombreuses, entre commanditaires, cerveaux, mercenaires, infiltrés, dirigeants ou cellules isolés.    Source : IlFattoQuotidia

Le point de vue de Thierry Meysssan

Cette opération vise à créer le début d’une guerre civile
Le fait que les assaillants parlent bien le français, et qu’ils soient probablement Français, ne permet pas de conclure que cet attentat est un épisode franco-français. Au contraire, le fait qu’ils soient professionnels contraint à les distinguer de possibles commanditaires. Et rien ne prouve que ces derniers soient des Français.
C’est un réflexe normal, mais intellectuellement erroné, de considérer lorsque l’on vient d’être attaqué que l’on connaît ses agresseurs. C’est le plus logique lorsqu’il s’agit de criminalité normale, mais c’est faux lorsqu’il s’agit de politique internationale.
Les commanditaires de cet attentat savaient qu’il provoquerait une fracture entre les Français musulmans et les Français non-musulmans. Charlie Hebdo s’était spécialisé dans des provocations anti-musulmanes et la plupart des musulmans de France en ont été directement ou indirectement victimes. Si les musulmans de France condamneront sans aucun doute cet attentat, il leur sera difficile d’éprouver autant de peine pour les victimes que les lecteurs du journal. Cette situation sera perçue par certains comme une complicité avec les meurtriers.
C’est pourquoi, plutôt que de considérer cet attentat extrêmement meurtrier comme une vengeance islamiste contre le journal qui publia les caricatures de Mahomet et multiplia les "unes" anti-musulmanes, il serait plus logique d’envisager qu’il soit le premier épisode d’un processus visant à créer une situation de guerre civile.
La stratégie du « choc des civilisation » a été conçue à Tel-Aviv et à Washington
L’idéologie et la stratégie des Frères musulmans, d’Al-Qaïda et de Daesh ne préconise pas de créer de guerre civile en « Occident », mais au contraire de la créer en « Orient » et de séparer hermétiquement les deux mondes. Jamais Saïd Qotb, ni aucun de ses successeurs, n’ont appelé à provoquer d’affrontement entre les musulmans et les non-musulmans chez ces derniers.
Au contraire, la stratégie du « choc des civilisations » a été formulée par Bernard Lewis pour le Conseil de sécurité nationale états-unien, puis vulgarisée par Samuel Huntington non plus comme une stratégie de conquête, mais comme une situation prévisible [1]. Elle visait à persuader les populations membres de l’Otan d’un affrontement inévitable qui prit préventivement la forme de la « guerre au terrorisme ».
Ce n’est pas au Caire, à Riyad ou à Kaboul que l’on prône le « choc des civilisations », mais à Washington et à Tel-Aviv.
Les commanditaires de l’attentat contre Charlie Hebdo n’ont pas cherché à satisfaire des jihadistes ou des talibans, mais des néo-conservateurs ou des faucons libéraux.
N’oublions pas les précédents historiques
Nous devons nous souvenir qu’au cours des dernières années, nous avons vu les services spéciaux états-uniens ou de l’Otan :
- tester en France les effets dévastateurs de certaines drogues sur des populations civiles [2] ;
- soutenir l’OAS pour tenter d’assassiner le président Charles De Gaulle [3] ;
- procéder à des attentats sous faux drapeau, contre des civils, dans plusieurs États membres de l’Otan [4].
Nous devons nous souvenir que, depuis le démembrement de la Yougoslavie, l’état-major états-unien a expérimenté et mis en pratique dans de très nombreux pays sa stratégie des « combats de chiens ». Elle consiste à tuer des membres de la communauté majoritaire, puis des membres des minorités en renvoyant les responsabilités dos-à-dos jusqu’à ce que chacun soit convaincu d’être en danger de mort. C’est de cette manière que Washington a provoqué la guerre civile aussi bien en Yougoslavie que dernièrement en Ukraine [5].
Les Français seraient bien avisés de se souvenir également que ce ne sont pas eux qui ont pris l’initiative de la lutte contre les jihadistes revenant de Syrie et d’Irak. À ce jour d’ailleurs, aucun d’entre eux n’a commis le moindre attentat en France, le cas de Mehdi Nemmouche n’étant pas celui d’un terroriste solitaire, mais d’un agent chargé d’exécuter à Bruxelles deux agents du Mossad [6] [7]. C’est Washington qui a convoqué, le 6 février 2014, les ministres de l’Intérieur de l’Allemagne, des États-Unis, de la France (M. Valls s’est fait représenté), de l’Italie, de la Pologne et du Royaume-Uni pour faire du retour des jihadistes européens une question de Sécurité nationale [8]. Ce n’est qu’après cette réunion que la presse française a abordé ce sujet, puis que les autorités ont commencé à réagir.
Nous ignorons qui a commandité cette opération professionnelle contre Charlie Hebdo, mais nous ne devrions pas nous emballer. Nous devrions considérer toutes les hypothèses et admettre, qu’à ce stade, son but le plus probable est de nous diviser ; et ses commanditaires les plus probables sont à Washington.
[1] « La "Guerre des civilisations" », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 4 juin 2004. 
[2] « Quand la CIA menait des expériences sur des cobayes français », par Hank P. Albarelli Jr., Réseau Voltaire, 16 mars 2010. 
[3] « Quand le stay-behind voulait remplacer De Gaulle », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 10 septembre 2001.[4] « Les Armées Secrètes de l’OTAN », par Daniele Ganser, éd. Demi-Lune. Disponible par chapitre sur le site du Réseau Voltaire. 
[5] « Le représentant adjoint de l’ONU en Afghanistan est relevé de ses fonctions », « Washington peut-il renverser trois gouvernements à la fois ? », par Thierry Meyssan, Al-Watan (Syrie), Réseau Voltaire, 1er octobre 2009 et 23 février 2014. 
[6] « L’affaire Nemmouche et les services secrets atlantistes », par Thierry Meyssan, Al-Watan (Syrie), Réseau Voltaire, 9 juin 2014. 
[7] On objectera les affaires Khaled Kelkal (1995) et Mohammed Mehra (2012). Deux cas de « loups solitaires » liés à des jihadistes ; mais ni à la Syrie, ni à l’Irak. Malheureusement, tous deux furent exécutés en opération par les Forces de l’ordre de sorte qu’il est impossible de vérifier les théories officielles. 

VOIR AUSSI :

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Assassinats par le Mossad : l'Argentine résiste, la France collabore
 Charlie Hebdo : l’attentat sous « fausse bannière se confirme 


Et pendant ce temps là, en Irak…


Petit bilan de rappel en Irak "libéré", via le site Iraq Body Count :
Du premier au 7 janvier: 364 civils tués 
  
TOTAL mois de décembre 2014 : 1190 civils tués par des attentats terroristes.

Il fallait s’y attendre, les camelots de l’islamo-fascisme s’en prennent déjà à cœur-joie. Pour les simplets qui exhibent d’un QI de niveau sub-zoologique, en cas de doute, diabolisez l’Islam. C’est tellement commode d’oublier que des millions sans nombre depuis les zones tribales du Pakistan aux marchés urbains à travers l’Irak, continuent de ressentir la douleur dévaster leurs cœurs et leurs vies puisqu’ils sont les victimes sacrifiables de l’état d’esprit djihadiste – ou « culture de la Kalachnikov« , telle qu’elle est connue au Pakistan – qui a bénéficié à L’Occident directement ou indirectement, pendant des décennies. Songez aux attaques de drones rituelles de civils pakistanais, yéménites, syriens, irakiens ou libyens. Songez à Sadr City subissant un carnage dix fois plus grave que Paris.
Ce qu’a décrit le Président français François Hollande comme « un acte de barbarie exceptionnelle » – et il l’est – ne s’applique pas quand l’Occident, la France en première ligne, du Roi Sarko au Général Hollande lui-même, arme, entraîne et contrôle à distance un assortiment de coupeurs de têtes et de mercenaires de la Libye à la Syrie. Oh ouais, tuer des civils à Tripoli ou à Alep là il n’y a pas de problèmes, mais ne le faites pas à Paris.

 Hannibal GENSERIC