lundi 26 janvier 2015

Grèce : le parti antisioniste Syriza accède au pouvoir


Alexis Tsipras, le leader de Syriza. Crédit photo : DR
Alexis Tsipras, le leader de Syriza.
Le parti d’extrême gauche Syriza devance d’une dizaine de points le parti de droite au pouvoir et détient la majorité relative au Parlement grec. Un séisme politique pour l’Europe mais aussi pour Israël.

Syriza est un parti farouchement antisioniste, il appelle explicitement à la fin de la coopération militaire entre la Grèce avec l’Israël, à l’abrogation de l’accord de libre-échange entre l’État juif et l’Union européenne ou à la levée du blocus de gaza.
L’ancien dirigeant de Syriza, Nikos Konstandopoulos, est l’avocat de plusieurs résistants palestiniens arrêtés ces dernières années en Grèce par le pouvoir de droite ou socialiste, soumis, comme en France, aux diktats israéliens. Sofía Sakoráfa, médaillée de bronze aux Championnats d’Europe de 1982, proche du Hamas, avait demandé la nationalité palestinienne pour représenter la Palestine aux Jeux Olympiques. Elle est à présent députée européenne.
En février dernier, le Congrès Juif Mondial avait appelé le parti Syriza à retirer un candidat, Theodoros Karypidis, à l’élection pour le poste de gouverneur régional, après des déclarations antisionistes de ce dernier au sujet du Premier Ministre grec, Antonis Samaras, et de la nouvelle chaîne de télévision publique du pays, NERIT.
Sur sa page Facebook, Karypidis avait expliqué que l’acronyme NERIT venait en réalité du mot hébreu « ner » (bougie) et l’avait relié à la fête juive de Hanukka, qui commémore la révolte des Maccabim contre les Grecs.
« Samaras allume les bougies du candélabre à sept branches des Juifs et met le feu à la Grèce après sa visite à la synagogue de Thessalonique », avait écrit Karypidis, d’après une dépêche de l’Agence Télégraphique Juive. « Il est en train d’organiser un nouveau ‘Hanukka contre les Grecs. », avait-il ajouté.