jeudi 15 janvier 2015

Charlie Hebdo : l’attentat sous « fausse bannière » se confirme

Des experts déclarent à l’agence Anadolu que les craintes que les "attentats terroristes" aient été organisés pour diaboliser les musulmans "doivent être prises au sérieux et faire l’objet d’une enquête".

Plusieurs experts ont déclaré que les craintes largement exprimées sur les réseaux sociaux et Internet associant le massacre à Charlie Hebdo à une opération "sous fausse bannière", ou imputable à des agents occidentaux devaient être prises au sérieux maintenant que l’on sait que les deux frères Kouachi accusés de la tuerie à Paris étaient depuis des années sur les listes des personnes surveillées par les services secrets britanniques et étatsuniens.
Le débat sur les motivations possibles des attentats et les soupçons d’une possible "manipulation" s’est intensifié mardi, un jour après qu’un article publié sur une page Web imitant le site de la BBC s’est propagé de manière virale sur les réseaux sociaux. Ce texte remettait en cause l’authenticité d’une vidéo YouTube montrant un officier de police abattu par un homme armé durant l’attentat contre Charlie Hebdo.
Les soupçons ont encore augmenté lorsque les médias européens ont rapporté que Chérif et Saïd Kouachi, [les deux hommes] qui ont perpétré le massacre au siège du magazine satirique avant d’être tués plus tard lors d’un échange de tirs avec la police dans un village proche, avaient été identifiés en 2010 comme une "menace terroriste potentielle", placés sur une liste de personnes sous surveillance et interdits de vol par les autorités britanniques.
Le quotidien britannique The Guardian a rapporté que les deux frères avaient été répertoriés dans une base de données étatsunienne sous l’étiquette de "suspects de terrorisme" et interdits d’entrée aux USA après avoir été identifiés comme membres d’une cellule terroriste créée en 2003 et chargée d’envoyer des volontaires en Irak.
Ces articles ont encore ajouté aux inquiétudes suscitées à la fois par la nature et l’orientation de la "guerre à la terreur" menée par les USA, et par les motifs cachés derrière cette campagne politique et militaire lancée aux États-Unis sous l’administration de George W. Bush après les événements du 11 septembre 2001 à New York.

Les Européens contre les guerres

De nombreux utilisateurs d’Internet et des réseaux sociaux ont fait part de leurs soupçons quant à ce que beaucoup ont interprété comme les signes typiques de liens entre les services secrets étatsuniens et britanniques et les auteurs de ces "attentats terroristes".
Paul Craig Roberts, rédacteur adjoint au Wall Street Journal et Secrétaire adjoint au Trésor étatsunien sous l’administration Reagan, a déclaré mardi à l’agence Anadolu que les événements de Paris ressemblaient à une opération "sous fausse bannière", conduite avec la participation des services de renseignement occidentaux dans le but de ramener la France « dans la sphère d’influence de Washington » et pour « réaligner l’Europe sur Israël ».
M. Roberts a expliqué : « Je ne dis pas que c’était une opération "sous fausse bannière". Je dis que ça y ressemble. Une autre raison serait de vouloir se débarrasser de l’opposition croissante en Europe contre la poursuite des guerres au Moyen-Orient. »
Il a poursuivi : « Si l’on considère le nombre de journalistes de guerre tués par l’État Islamique en Irak et au Levant (EIIL), lequel est financé et organisé par Washington, le tumulte créé par la mort des dessinateurs a toutes les apparences d’une manipulation. »
« Que ce soit une opération ‘sous fausse bannière’ ou pas, ces meurtres ont clairement été utilisés dans des buts plus larges, à savoir, susciter la haine envers les musulmans, et soutenir la "guerre contre le terrorisme » lancée par le président étatsunien George W. Bush immédiatement après le 11 septembre. »

La guerre contre l’Iran

Les commentaires de Roberts font écho aux inquiétudes – longuement débattues sur les médias sociaux – causées par les propos tenus en 2007 par le général quatre étoiles Wesley Clark, retraité de l’armée étatsunienne, qui était commandant de l’OTAN pendant la guerre de Yougoslavie, en 1999.
Clark a évoqué en 2007, lors d’une interview vidéo avec Amy Goodman – journaliste étatsunienne de Democracy Now -, une note classifiée dont lui avait parlé un général de l’état-major interarmées U.S. au moment des premiers bombardements de l’Afghanistan – et qui disait : « Nous allons envahir sept pays dans les cinq années à venir, en commençant par l’Irak, la Syrie, le Liban, la Libye, la Somalie, le Soudan et pour terminer, l’Iran ».
Daniele Ganser, directeur du SIPER (Swiss Institute for Peace and Energy Research, ou Institut Suisse pour la paix et la recherche sur l’énergie), a déclaré à l’agence Anadolu : « Les chercheurs doivent tenter de savoir si le récent attentat terroriste à Paris était une opération "sous fausse bannière" perpétrée dans le but de discréditer globalement les musulmans et justifier les bombardements de pays musulmans qui ont lieu depuis de nombreuses années maintenant, et qui se poursuivent. »
Il a expliqué que « pendant la Guerre froide, des attentats terroristes ‘sous fausse bannière’ ont été commis par des criminels liés aux services secrets européens, à la CIA et aussi à l’OTAN. Un réseau armé secret, connu sous le nom de ‘Gladio’, préparait la guerre en sous-main dans l’éventualité d’une invasion soviétique. »

La Grande-Bretagne manipule les extrémistes

Ganser a poursuivi : « À cette époque-là, l’ennemi officiel de Washington et de l’OTAN était la Russie communiste. Faute d’invasion effective, les criminels du réseau Gladio ont perpétré des attentats terroristes en Italie et dans d’autres pays, en semant de faux indices dans le but de discréditer les communistes. »
Ganser a fait remarquer que certains pays de l’OTAN ont bombardé plusieurs pays musulmans, ces dernières années, dont l’Afghanistan, la Libye, l’Irak et la Syrie.
Kevin Barrett, éditeur de Veterans Today (site web d’information étatsunien des vétérans de guerre), a déclaré lundi dernier : « Le gouvernement britannique collabore depuis longtemps avec des extrémistes salafistes et wahhabites, qu’il protège et manipule pour atteindre ses propres objectifs politiques. »

L’histoire de la parodie de la BBC

Ces commentaires ont surgi au lendemain de la propagation virale sur les réseaux sociaux d’un article paru sur un site Web ressemblant à s’y méprendre à celui de la BBC, et qui posait des questions sur l’authenticité de la vidéo montrant l’un des deux hommes armés tuer un officier de police après l’attaque de Charlie Hebdo à Paris la semaine dernière.
Ce faux commentaire [de la BBC] expliquait que « le clip vidéo diffusé par les agences de presse partout dans le monde au sujet des récents événements à Paris était examiné attentivement, » en référence à un certain nombre d’anomalies identifiées sur la vidéo YouTube du massacre de Charlie Hebdo.
L’article mettait en avant la présence de ce qui est décrit comme des "marqueurs au sol" dans la vidéo des deux hommes armés tuant le policier – deux lignes noires à angle droit sur le bitume au milieu de l’emplacement de la voiture lorsque le clip commence, ainsi qu’une chaussure positionnée carrément devant la porte de la voiture d’où sort le passager.
Le texte suggère une coupure dans la vidéo entre le moment où le policier reçoit apparemment une balle dans la tête, et celui où le tueur remonte côté passager dans le véhicule, lequel semblait avoir reculé un peu par rapport à sa position initiale – avec une deuxième ligne noire tracée au sol à angle droit de la direction de la route, ligne qui apparaît plus clairement au niveau de la roue avant droite.

L’expansion militaire US

L’homme armé saisit ensuite la chaussure et la remet dans la voiture où il monte lui-même.
L’article citait les propos d’un certain David Mayhew, décrit comme un "expert médico-légal et de la balistique" : « Si la vidéo montre les événements tels qu’ils se sont passés, alors selon moi, il est très probable que l’arme a feu que l’on y voit tire des balles à blanc et non celles conventionnelles. »
Le faux article concluait : « Alors que de nombreuses théories ont vu le jour sur ces aspects et sur d’autres, le consensus général parmi non seulement les sceptiques, mais aussi d’importantes agences de presse, est que l’événement tout entier est un False-Flag, un attentat "sous fausse-bannière" perpétré par la CIA et/ou le Mossad et faisant partie d’une psy-ops (opération psychologique) conduite dans le but de susciter la haine contre l’islam et de soutenir ce qui jusqu’à maintenant n’est qu’une faillite générale, à savoir la campagne militaire en Irak, en Syrie et au Moyen-Orient. »
Ce genre de discours reflète des questionnements authentiques sur Internet et sur les réseaux sociaux qui n’ont eu de cesse de remettre en cause la "guerre contre le terrorisme" menée par les USA et la constante expansion militaire et guerrière conduite par les USA qui a marqué la période post-11-Septembre.
Tommy Hansen
Article original : http://www.aa.com.tr/en/news/449568–charlie-hebdo-attack-false-flag-debate-intensifies

L’affaire du Charlie Hebdo sent l’entourloupe à plein nez 

L’affaire du Charlie Hebdo comporte bien des caractéristiques des opérations sous fausse bannière. L’assaut contre les bureaux des dessinateurs était une attaque disciplinée et professionnelle, de celles associées aux forces spéciales hautement entraînées; pourtant les suspects qui ont par la suite été rabattus puis tués semblaient dilettantes, et empotés. C’est comme s’il s’agissait de deux groupes d’individus différents.
L’affaire du Charlie Hebdo sent l’entourloupe à plein nezD’habitude les terroristes musulmans sont prêts à mourir lors de l’assaut; pourtant les deux professionnels qui ont frappé Charlie Hebdo étaient résolus à s’échapper et y sont parvenus, un exploit incroyable. Leur identité a soi-disant été établie à la suite de l’affirmation qu’ils avaient, comme par hasard, laissé aux autorités leur carte d’identité dans la voiture avec laquelle ils ont fui. Une telle erreur est incohérente avec le professionnalisme de l’attaque et me rappelle le passeport, intact, miraculeusement découvert parmi des ruines des deux tours du World Trade Center et qui a servi à dresser l’identité des pirates présumés du 11 septembre 2001.
 
C’est une conclusion logique que la carte d’identité abandonnée dans la voiture était celle [d’un] des deux frères Kouachi, des pigeons tout trouvés, tués plus tard par la police et dont nous n’entendrons jamais rien, et pas celle des professionnels qui ont attaqué Charlie Hebdo. Un fait important qui appuie cette déduction est l’information selon laquelle le troisième suspect de l’attaque, Hamyd Mourad, le chauffeur présumé de la voiture qui a servi à fuir, lorsqu’il a vu son nom qui circulait sur les réseaux sociaux en tant que suspect, s’est rendu compte du danger qu’il courait et s’est vite livré à la police pour sa propre protection pour éviter de se faire assassiner par les forces de sécurité, en tant que terroriste.
Hamyd Mourad affirme qu’il dispose d’un alibi en béton armé. Dans ce cas, cela fait de lui le saboteur d’une attaque sous faux drapeau. Les autorités vont devoir raconter que, bien qu’elles se soient trompées sur Mourad, elles avaient raison pour les frères Kouachi. Alternativement, Mourad pourrait se voir contraindre ou torturer pour livrer une espèce de confession qui vienne en appui au récit officiel.
Les médias européens et états-uniens ont dédaigné le fait que Mourad se soit livré de lui-même pour éviter de se faire tuer comme terroriste puisqu’il a un alibi. J’ai tapé Hamid Mourad sur Google et tout ce que j’ai trouvé (le 12 janvier) venait des principaux médias US et européens rapportant que le troisième suspect s’était livré. La cause de ce geste était absente des rapports. Les nouvelles furent rapportées de façon à donner du crédit à l’accusation que le suspect qui s’était livré faisait partie de l’attaque sur Charlie Hebdo. Pas une seule source médiatique corporatiste US n’a rapporté que le suspect présumé s’était livré parce qu’il disposait d’un alibi en béton armé.
Certains médias n’ont fait que rapporter le fait que Mourad se soit livré dans un titre, sans détails dans l’nformation. La liste que j’ai trouvée sur Google comprend le Washington Post (le 7 janvier par Griff White et Anthony Faiola); Die Welt (Allemagne) « Un suspect s’est livré à la police en relation avec le massacre de mercredi dans les bureaux du magazine satyrique parisien, Charlie Hebdo »; ABC News (le 7 janvier) « Le plus jeune suspect dans l’Attaque de Charlie Hebdo se livre à la police »; CNN (le 8 janvier) « Selon des sources, l’Agence France-Presse a rapporté qu’un suspect dans l’attaque âgé de 18 ans s’était livré à la police ».
Une autre énigme dans l’histoire officielle qui reste sans diffusion de la part des médias pressetitués (sic) est le suicide présumé d’un membre de grade élevé de la police judiciaire française, qui a joué un rôle important dans l’enquête du Charlie Hebdo. Pour des raisons inconnues, Helric Fredou, un officier de police impliqué dans la plus importante enquête de sa vie, a décidé de mettre fin à ses jours dans son bureau au commissariat le 7 ou le 8 janvier (les deux dates sont rapportées dans les médias étrangers) au beau milieu de la nuit, alors qu’il rédigeait le rapport de son enquête. Une recherche sur Google à 6 heures du soir, heure de la côte est aux USA (-6h par rapport à la France donc minuit, ndlr) le 13 janvier ne révèle aucun article des médias corporatistes US sur cet événement. Les médias alternatifs le rapportent, comme le font certains journaux britanniques, mais sans soupçonner ou mentionner la disparition ou non de son rapport. Le récit officiel est que Fredou souffrait de « dépression » et de « surmenage », mais aucune preuve n’est fournie. La dépression et le surmenage sont les explications standard des morts mystérieuses qui ont des implications troublantes.
Une fois de plus nous voyons la presse écrite et les médias TV des USA servir de ministère de la propagande à Washington. En lieu et place d’une investigation, les médias répètent le récit improbable du gouvernement.
Il convient que nous réfléchissions, tous. Pourquoi les Musulmans seraient-ils davantage enragés par des dessins dans un magazine parisien que par des centaines de milliers de Musulmans tués par Washington et ses vassaux français et de l’OTAN dans sept pays différents au cours des 14 dernières années?
Si les Musulmans voulaient marquer le coup pour les dessins, pourquoi ne pas engager des poursuites juridiques pour incitation à la haine? Imaginez ce qui arriverait à un magazine européen osant caricaturer les Juifs comme Charlie Hebdo a caricaturé les Musulmans. En effet, en Europe les gens se font mettre en prison pour avoir enquêté sur la Shoah, sans que tous ses aspects aient entièrement été confirmés.
Si les Musulmans sont responsables de l’attaque sur Charlie Hebdo, quel objectif musulman ont-ils atteint? Absolument aucun. En effet, l’attaque attribuée aux Musulmans a mis fin à la sympathie et au soutien français et européens pour la Palestine, ainsi qu’à l’opposition européenne à davantage de guerres US contre les Musulmans. Tout récemment, la France avait voté à l’ONU avec la Palestine et contre la position US et israélienne. Cette impression d’une politique étrangère française indépendante avait été renforcée par la récente déclaration du Président de la France selon laquelle les sanctions à l’encontre de la Russie devaient cesser.
Clairement, la France témoignait de trop d’indépendance en politique étrangère. L’attaque sur Charlie Hebdo sert à intimider la France et à la replacer sous le pouce de Washington.
Certains argueront que les Musulmans sont assez stupides pour se tirer une balle dans la tête de cette façon. Mais comment réconcilier une telle stupidité présumée avec les attaques professionnelles présumées musulmanes du 11 septembre 2001 et du Charlie Hebdo?
Si nous croyons au récit officiel, l’attaque du 11 septembre 2001 contre les USA met en scène 19 Musulmans, surtout des Saoudiens, sans aucun soutien gouvernemental ou de la part de services de renseignement, qui ont réussi à berner non seulement toutes les 16 agences de renseignement US, le National Security Council, Dick Cheney et tous les néoconservateurs occupant de hautes fonctions dans tout le gouvernement US, et la sécurité des aéroports, mais aussi les services de renseignement de l’OTAN et du Mossad israélien. Comment est-il possible que des gens si intelligents et si habiles, qui ont infligé le coup le plus humiliant de l’histoire du monde à une prétendue Superpuissance les doigts dans le nez, tout en donnant tous les indices de leurs intentions, puissent être assez stupides pour se tirer une balle dans la tête, quand ils auraient pu mettre la France dans la tourmente avec une simple procédure juridique?
Le récit de Charlie Hebdo ne tient tout simplement pas la route. Si vous y croyez, vous ne faites pas le poids face à un Musulman.
D’aucuns, qui pensent être des experts, diront qu’une attaque sous fausse bannière en France est impossible sans la coopération des services de renseignements français. À cela, je dis que c’est une quasi-certitude que la CIA dispose d’un plus grand pouvoir sur les services de renseignements français que le Président de la France en personne. L’Opération Gladio le prouve. La majeure partie du gouvernement italien ignorait tout des attentats à la bombe perpétrés par la CIA et les services d’espionnage italiens contre des femmes et des enfants européens, et imputés aux communistes afin de diminuer le vote communiste au moment des élections.
Les citoyens des USA sont un peuple lamentablement mal informé. Toute l’histoire est une histoire d’opérations sous fausse bannière. Pourtant les citoyens des USA rejettent ces opérations attestées comme des « théories de la conspiration », ce qui ne fait qu’indiquer que le gouvernement est parvenu, avec succès, à laver le cerveau des citoyens US insouciants et à les priver de la capacité à reconnaître la vérité.
Les citoyens US sont premiers parmi les nations captives.
Qui va les libérer?
Paul Craig Roberts,
ancien Ministre Adjoint aux Finances US et Rédacteur Adjoint du Wall Street Journal

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