vendredi 9 janvier 2015

Charlie Hebdo : la filière islamiste tunisienne


Les deux terroristes islamistes qui sont les auteurs du carnage de Charlie Hebdo. A gauche, Cherif Kouachi, à droite son frère Saïd Kouachi.
Les "faux" Kouachi :
A gauche, Cherif ,
à droite  Saïd .
La petite phrase prononcée ce matin par le directeur du service politique de BFM-TV ne nous a pas échappé : « Cherif Kouachi aurait effectué un stage d’entrainement en Tunisie ». Si le conditionnel peut se comprendre pour une chaîne de télévision française, il est incongru pour Tunisie-Secret. Et pour cause ! Toujours sur BFM-TV, le meilleur connaisseur de l’islamisme en France, Gilles Kepel, a laissé entendre que Cherif Kouachi et Boubaker al-Hakim se connaissaient.
 
Apparemment, les frères Kouachi exécutés par la flicaille française n'ont rien à voir avec les vrais frères Kouachi, morts en Syrie en 2013. 
Comme dans les films maffieux, on liquide rapidement les tueurs afin que la vraie police ne remonte pas la filière des vrais assassins.
Ceci étant, voici l'histoire tunisienne des frères. Cherif et Saïd Kouachi ont été converti à l'islamisme par l'imam autoproclamé de la mosquée de Stalingrad, Farid Benyettou, et au terrorisme, par Boubaker al-Hakim, le franco-tunisien qui a préparé et ordonné l'assassinat de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi en 2013.       

Cherif Kouachi, un ancien d’Al-Qaïda en Irak  

Les (vrais) frères Kouachi sont deux dangereux terroristes islamistes qui ont bien profité du laxisme de la justice française. Tout comme leur caïd, le franco-tunisien Boubaker al-Hakim. Agé de 32 ans, Cherif Kouachi, ex-rappeur et malfrat, était bien connu des services antiterroristes français et du FBI américain, qui est sans doute à l’origine du mandat de recherche qui a été émis hier contre lui et son frère ! 
Comme viennent de l’écrire nos confrères du Point, Cherif Kouachi « a été condamné une première fois en 2008 pour avoir participé à une filière d'envoi de combattants en Irak. Né en novembre 1982 dans le 10e arrondissement de Paris, de nationalité française, surnommé Abou Issen, Chérif Kouachi a fait partie de ce qui a été appelé "la filière des Buttes-Chaumont" : une organisation qui, entre 2003 et 2005, aurait incité une dizaine de jeunes Français, tous Parisiens, âgés de moins de 25 ans et domiciliés dans ce quartier, à partir combattre en Irak ». Or, dans ce procès de 2008, le principal cerveau de ce réseau de recrutement de djihadistes pour l’Irak s’appelle Boubaker al-Hakim, dont nous avons plusieurs fois parlé et qui est l’organisateur du double assassinat de Chokri Belaïd et de Mohamed Brahmi.
Toujours selon Le Point, Cherif Kouachi a été interpellé en janvier 2005, « juste avant de s'envoler pour la Syrie, puis l'Irak. Il avait été ensuite mis en examen pour "association de malfaiteurs en vue de préparer des actes terroristes". Jugé en 2008, Kouachi, qui encourait jusqu'à dix ans de prison, n'avait pourtant écopé que de trois ans d'emprisonnement, dont 18 mois avec sursis. Depuis, lui et son frère aîné Saïd, âgé de 34 ans, avaient tout fait pour se faire oublier des services de renseignements, en partant se "mettre au vert" en province, notamment dans la région de Reims ».
Il n’y a pas que Cherif Kouachi à avoir bénéficié de la « clémence » de la justice française. Son recruteur, Boubaker al-Hakim, a eu droit au même traitement de faveur. Dans la même affaire du groupe des Buttes-Chaumont, Boubaker al-Hakim a été condamné à huit ans de prison ferme, mais il n’en a fait que quatre !

Boubaker al-Hakim, libéré des prisons françaises et extradé au pays de la « révolution du jasmin »

Comme le franco-algérien Cherif Kouachi, Boubaker al-Hakim est né à Paris le 1er août 1983, de parents tunisiens. C’est un terroriste notoire dont l’ancien régime de Ben Ali avait demandé l’extradition par le biais d’Interpol (6 mai 2001). Les services tunisiens l’ont repéré par rapport à son gourou, un certain Farid Benyettou, chef du « groupe des Buttes-Chaumont » et membre d’Ennahdha. Cet intégriste également militant du FIS et du GIA a été mis  en examen et écroué à Paris en janvier 2005, parce qu’il était considéré par les enquêteurs comme le chef spirituel et recruteur du groupe de jeune parisiens qui cherchaient à rejoindre le djihad en Irak. Le 4 juin 2005, Boubaker el-Hakim - dont le frère Radwan, 19 ans, a été tué le 17 juillet 2004 en Irak -, a été mis en examen pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste" par le juge de la section anti-terroriste du Parquet de Paris, Jean-François Ricard. Il a ensuite été placé sous mandat de dépôt par un juge des libertés et de la détention (JLD), conformément aux réquisitions du parquet. C'est grâce au gouvernement syrien que ce terroriste a été livré à la France en 2005, lorsque ce pays combattait le terrorisme islamiste! En 2008, il a été condamné à 8 ans de prison ferme. Il n’en a fait que quatre, puisqu’il a été relâché en décembre 2012, dans l’euphorie du « printemps arabe ».
A l'instar d'autres pays européens, la France voulait se débarrasser de sa racaille islamo-terroriste. C'est le cas de la Belgique avec Tarek Maaroufi et Walid Bannani. Deux semaines après la libération de Boubaker el-Hakim, ce dernier est rentré en Tunisie ! Moins de deux mois après son retour, il a préparé et conçu l’assassinat de Chokri Belaïd, le 6 février 2013, puis celui de Mohamed Brahmi, le 25 juillet 2013 !
Depuis, profitant de complicités des éléments islamistes qui ont phagocyté le ministère tunisien de l’Intérieur, Boubaker al-Hakim a pu quitter la Tunisie pour la Libye en compagnie de Seifallah Ben Hassine, alias Abou Iyadh. Actuellement, il se trouve aux frontières irako-syriennes, combattant au sein des barbares de Daech.

Les frères Kouachi hôtes de Boubaker al-Hakim en Tunisie

Après leur libération anticipée en 2010, Cherif et Saïd Kouachi se sont fait oublier en se repliant sur Reims. Ils n’ont pas pour autant disparu des radars des services de renseignement français et américains. Dès 2012, Saïd Kouachi a passé ses « vacances d’été » en Tunisie, probablement à Hammamet. En janvier 2013, Cherif Kouachi s’est rendu en Tunisie à la suite d’une reprise de contact avec Boubaker al-Hakim, qui venait à son tour d’être relâché par la justice française malgré sa condamnation à 8 ans de prison ferme dans l’affaire de la filière des Buttes-Chaumont. Dès sa libération en décembre 2012, ce dernier s’est installé chez sa tante dans la banlieue de Tunis, la Tunisie étant devenue pour lui et ses semblables la nouvelle terre du djihad. C’est dans ce pays livré aux islamistes et devenu terre promise de l’Internationale terroriste que Cherif Kouachi, suivi par son frère Saïd, s’est installé durant près de deux mois. Après avoir suivi un stage de "perfectionnement" dans le maniement des armes, ces deux sinistres criminels ont probablement suivi Boubaker al-Hakim dans sa fuite en Libye. Ce dernier reparti en Syrie via les frontières turques, les frères Kouachi ont dû regagner la France il y a trois ou quatre mois parce qu’ils avaient une mission à accomplir.
Dans l’attaque de Charlie Hebdo, nos deux psychopathes n’ont pas agi en « loups solitaires », expression inventée par certains imbéciles pour éviter les « amalgames », mais en soldats d’Allah obéissants aux ordres de Boubaker al-Hakim, l’un des principaux sanguinaires de Daech en Irak et en Syrie. 
SOURCE :  http://www.tunisie-secret.com/Exclusif-les-freres-Said-et-Cherif-Kouachi-s-entrainaient-en-Tunisie-aupres-de-Boubaker-al-Hakim_a1293.html


Conclusion

Personne n'ignorait que les islamistes tunisiens au pouvoir en 2012 et 2013 avaient infiltré peu à peu le ministère de l’Intérieur, véritable boite noire où coexistent désormais des hauts cadres dévoués à l’État et d’autres acquis au mouvement Ennahdha. Mais on ignorait tout ou presque des modes opérationnels de la police parallèle mise en place par les islamistes. La promotion fulgurante du médiocre fonctionnaire qu’était Abdelkarim Labidi, surnommé « El Haj », éclaire aujourd'hui une partie de ces interrogations. Dès l’arrivée du mouvement islamiste Ennahdha au gouvernement en janvier 2012, cet agent d'exécution est promu commissaire, puis en 2013 patron de la police de l'air, chargé  du prestigieux service « des agents accompagnateurs » des avions. Hélas pour lui, cette ascension a été stoppée net, voici deux jours, par un mandat d’arrêt émis contre lui pour complicité d'assassinat. « Compte tenu de tout ce qu’il sait, beaucoup de monde va s’employer à ce qu’il ne balance pas ses complices »   
Ses fonctions à l’aéroport de Tunis lui permettaient d'avoir la main  sur l’ensemble des agents placés sur les vols sensibles. Il lui était aisé à ce poste de faciliter les entrées et les sorties discrètes du territoire tunisien. Qui plus est, cet agent d'Ennahdha  développa un véritable service de police parallèle, lié aux redoutables Ligues de protection de la Révolution (LPR, sortes de SS islamistes), qui regroupèrent les plus violents des salafistes et la racaille (des centaines de délinquants multirécidivistes libéré de prison par Marzouki) .

Direction Tripoli

C’est ainsi que de nombreux islamistes libyens, tels l’homme fort de Tripoli, Abdelhakim Belhadj, pouvaient se rendre à Tunis en toute discrétion, sans jamais disposer de visas d’entrée.  De même, le commissaire Laâbidi fermait les yeux sur le départ discret de jeunes  djihadistes (y compris les prostituées halal qui devaient forniquer avec les djihadistes en Syrie, afin de leur donner le goût du paradis des houris) vers les camps d’entrainement en Libye. On estime à près de 3000 à 10.000 le nombre de terroristes partis en Irak et en Libye, quatre cent ne sont jamais revenus.  C'est ainsi que les islamistes modérés, placés à la tête de la Tunisie, concevaient la coopération internationale avec les pays frères et amis, dont la Syrie et la France. De plus, mille deux cent autres djihadistes sont en prison en Tunisie.
C'est ce commissaire de la police des Frontières, protégé par Ennahdha, qui aurait favorisé la fuite vers la Libye de Boubakeur el Hakim, le chef du gang qui a assassiné , en 2013 de Chokri Belaid et Mohamed Brahmi, deux personnalités de gauche anti islamistes. Des témoins ont vu le malfrat et le commissaire dans le véhicule appartenant au policier, a confié une source judiciaire à l’AFP. Ce qui vaut aujourd'hui au policier d'être emprisonné.

"Filières irakiennes".


Or la surprise aujourd’hui est de découvrir que Boubakeur Al-Hakim, l’exécutant des assassinats politiques en Tunisie et l'instrument désormais de l’État Islamique, connaissait parfaitement bien les frères Kouachi, responsables des assassinats au siège de Charlie Hebdo. Au point d’être condamnés à Paris dans le même procès en 2008 dit des « filières irakiennes ». El Hakim prenait huit ans fermes et Cherif Kouachi trois ans, dont dix huit mois avec sursis. Autrement dit, le second était dans l'organisation des départs de jeunes français en Irak  sous les ordres du premier.
A peine libéré, fin 2012, après seulement quatre ans de peine, Boubakeur Al-Hakim repartait en Tunisie rejoindre ses amis du mouvement salafiste Ansar Charia. Les relations ont-elles duré  entre les anciens des "filières irakiennes", tous originaires du quartier des Buttes Chaumont dans le dix neuvième arrondissement de Paris? C'est probable, à en juger par le basculement de l'ensemble de cette mouvance dans le terrorisme.

Commentaire d'Hannibal Genseric

On en revient toujours aux mêmes questions  et aux mêmes réponses : à qui profite le crime ?
- Sachant que Daesh est un "outil" travaillant pour l'Empire anglo-sioniste afin de détruire les États arabes non soumis (Irak, Syrie, Libye, ..),
- Sachant que Boubaker al-Hakim obéit à son chef daechiste,  
- Sachant que la France est partie prenante dans l'aide financière et militaire aux terroristes islamistes en Syrak et en Libye,
- Sachant que les médias français ont toujours été du côté d'Ennahdha et de Marre-zoukki contre Nidaa Tounès et contre BCE,
- Sachant que les services spéciaux français et tunisiens (époque islamiste) sont parfaitement au courant des relations des terroristes ayant assassiné les journalistes de Charlie Hebdo
- ....
Aucun musulman n’a intérêt à commettre un tel crime. Et si effectivement les frères  Kouachi (qui ne seront pas pris vivants !!), que tous les médias accusent, étaient réellement les auteurs, ce qui est fort peu probable (souvenez-vous de Khaled Kelkal, Mohammed Merah et plus récemment Nemmouche), les commanditaires sont à Tel Aviv.  Je ne fais pas cette affirmation pour faire de la contre propagande, ni sous le coup de l’émotion, mais en m’appuyant sur la tradition terroriste sioniste.  Les attentats du 11 septembre 2001 ne sont pas l’unique œuvre du terrorisme israélien et attendez-vous encore à quelques surprises de la part de Tel-Aviv et de ses agents qui gouvernent la France. 
La conclusion qui s'impose est que cet assassinat terroriste a été téléguidé depuis Paris, Washington et/ou Tel-Aviv, les exécutants pouvant être des  pions stupides, des islamistes.image non affichée

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