vendredi 1 février 2013

Tunisie : Les prédicateurs wahhabites font la loi

Al Awadi Princesses de Zarzis
Il va pouvoir "épouser" quatre
parmi ces princesses gamines
âge halal pour le mariage wahha-bite : 6 ans

Invité par l'association Al-Furqan pour l'apprentissage du Coran, le prédicateur wahha-bite Nabil Awadhi a été accueilli à l'aéroport Djerba-Zarzis avec des fleurs par les membres de l'association créée au lendemain de la révolution.
Le prédicateur a été notamment accueilli par les «princesses de Zarzis», appellation qui leur a été donnée par le site islamistes ZitounaTV, dirigé par Oussama Ben Salem, fils de Moncef Ben Salem, ministre de l'Enseignement supérieur, cofondateur de l'association Liberté et Equité et actuel membre du comité de la Choura d'Ennahdha.
Comme quoi, entre Ennahdha et les groupes salafistes wahha-bites, qui sont en train de s'attaquer à la religion et à la culture des Tunisiens, il y a plus que des affinités électives...
Dans son prêche, samedi après la prière, le prédicateur a raconté des «histoires émouvantes», selon le site de Zitouna TV, la télé intégriste, et fait des éloges au port du hijab.
Dimanche, le prédicateur est en visite à Sfax où il devait faire, selon le programme, «une visite sur terrain», avant d'être reçu par Ridha Jaouadi, l'extrémiste qui s'est autoproclamé imam de la mosquée Sidi Lakhmi. Ridha Jaouadi s'est illustré récemment récemment par ses prêches pro-Ennahdha, hostiles à l'opposition et à l’UGTT (Union générale tunisienne du travail).
Depuis qu'Ennahdha est au pouvoir, on ne compte plus le nombre des prédicateurs wahha-bites ayant visité le pays et prêché dans ses mosquées et espaces culturels et associatifs, en mission commandée (imaginez par qui) de propagation de l'extrémisme religieux, version wahha-bite, source où s'abreuvent le terroristes de type Al-Qaïda.
Il y a quelques semaines, le consulat tunisien au Caire a refusé le visa d'entrée dans notre pays à Mahmoud Abderrahim, journaliste et écrivain égyptien, réputé laïque, et peu tendre avec les islamistes. Comme quoi, au pays de l'islamisme rampant, il n'y a plus de place pour la pensée libre. Toute la place est pour la propagande islamiste la plus obscurantiste, la plus réactionnaire.

Le Palais de Carthage lui déroule le tapis rouge 


Monsieur Imed Daïmi, le directeur du cabinet du président de la république -provisoire, inconsistant et falot- Moncef Marzouki, a accueilli Nabil Awadhi au salon d'honneur de l'aéroport de Tunis-Carthage.
Se présentant comme un laïque garant de la bonne conduite démocratique des islamistes,  M. Marzouki ne cesse pas , cependant, de dérouler le tapis rouge aux dirigeants salafistes wahha-bites. Personne ne croit plus aux contorsions politico-idéologiques de cet ex-défenseur des droits de l'homme devenu une marionnette aux mains des islamistes. Depuis qu’il est président, la morale de Mr Marzouki est devenue extrêmement élastique et adaptable à toutes les situations.

La Ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfance  piégée

Lors de son passage dans un débat sur la chaîne Attounssia, lundi soir 27/1/2013, Mme Sihem Badi est intervenue dans un débat qui était en partie consacré aux activités du prédicateur koweïtien. Ce dernier s’était fait photographier à Zarzis (photo ci-dessus) avec plusieurs gamines, âgées vraisemblablement de 3 à 6 ans, portant un voile. Depuis l’avènement du « gouvernement de la honte » islamiste, plusieurs prédicateurs wahha-bites ainsi que des « touristes du sexe » qataris, émiratis, koweïtiens et saoudiens (quelquefois ce sont les mêmes : prédicateurs et touristes du sexe)  ont fait de la Tunisie une destination privilégiée. 
Sur le plateau de TV, la question posée à Mme Badi était simple: condamne-t-elle, ou pas, le fait de voiler les petites filles ? En d’autres termes: a-t-on le droit de décider pour elles ? De les considérer comme des objets susceptibles d’attiser la convoitise des vieux barbus mâles ? De les conditionner dès leur plus jeune âge vers une idéologie d’origine wahha-bite peu conforme aux droits humains et aux traditions tunisiennes? 
Réponse, du bout des lèvres, de Mme Badi : «Oui, c’est condamnable». 
Mais elle continue, d’une voix plus ferme : « mais pourquoi ne condamnez-vous pas les menaces qui pèsent sur nos enfants, les menaces venues de l’Occident, la drogue, Internet et ses innombrables sites pornographiques? »   
Madame la Ministre « oublie » ainsi que les trafiquants de drogue ne sont pas reçus au salon d’honneur de l’aéroport de Tunis Carthage par le directeur de cabinet du président, et ne circulent pas en limousine dans le pays, accompagnés de motards.
Mais, en répondant ainsi, la Ministre s’est piégée toute seule, puisqu’elle met sur le même niveau : le voile des fillettes, la drogue et la pornographie. Dont acte. Si elle est cohérente avec ses déclarations, elle devrait donc demander à son gouvernement l’interdiction du voile pour les fillettes, et punir les pères de celles-ci à des peines comparables aux peines infligées aux autres délinquants que sont les trafiquants du sexe et de la pornographie, et les trafiquants de drogue. Même s’ils sont islamistes ou salafistes, tunisiens, koweïtiens, qataris ou saoudiens. Mais ne rêvons pas, ce gouvernement d'incapables et d'ignares ne sait pas ce que cohérence veut dire.
Pour conclure, nous invitons Madame la Ministre à lire ce que dit le consulat américain de Jeddah, sur, justement, l'alcool, le sexe et la prostitution chez les Saoudiens, maîtres idéologiques des islamistes tunisiens.


WikiLeaks : Alcool, sexe et drogue chez la jet set saoudienne : La face cachée du wahhabisme


Les islamistes tunisiens nous présentent l'Arabie Saoudite comme la quintessence de l'islam, du pays musulman par excellence. C’est là où se trouvent La Mecque et Médine, c’est là aussi que des millions de musulmans , riches ou pauvres, affluent pour visiter ces lieux saints. La première ville qu’ils visitent, en venant du Maghreb, c’est Jeddah. 

Wikileaks (mémo de novembre 2009) nous révèle : « Derrière la façade du conservatisme wahhabite dans la rue, la vie nocturne de la jeune élite de Jeddah est palpitante », indique ce mémo. « La gamme entière des tentations et des vices est disponible - alcool, drogue et sexe - mais strictement derrière des portes closes ».

« Cette liberté n'est possible que parce que la police religieuse évite les fêtes qui se tiennent en présence ou sous le haut patronage des membres de la famille royale ou des cercles qui lui sont proches », selon le mémo produit par le consulat américain de Jeddah (ouest de l'Arabie Saoudite). Le câble note qu’il existe 10.000 princes en Arabie Saoudite et que les princes saoudiens ont pour habitude de recruter leurs gardes du corps au Nigeria ou dans d’autres pays africains. Il est très fréquent que ces gardes du corps, appelés « khawi », dérivé du mot « akh », grandissent avec les princes ce qui renforce leur fidélité et leur loyauté.

Le document décrit une fête de Halloween avec 150 invités âgés de 20 à 30 ans, y compris des membres du personnel du consulat américain. « Cela ressemble à n'importe quel night-club hors de l'Arabie saoudite: alcool à gogo, jeunes couples dansants, un DJ et tout le monde en costume ». Les grandes fêtes à Jeddah, avec souvent des prostituées, sont un phénomène récent, selon le consulat.

Un Saoudien a indiqué que les riches de la ville invitent des princes pour garder au loin la police religieuse qui veille au respect de la charia, la loi islamique. Le prix exorbitant de l'alcool de contrebande - une bouteille de vodka Smirnoff pouvant coûter l'équivalent de 400 dollars-- fait que l'on remplit les bouteilles d'un alcool fabriqué localement, appelé Sadiqi. Le rédacteur du câble précise que s’il ne l’a pas constaté personnellement durant cette fête, le hashish et la cocaïne sont consommés dans ces milieux sociaux et diverses plusieurs occasions. Le trafic de drogue est sanctionné par la peine de mort et la production ou la consommation d'alcool sont sévèrement réprimés par la loi en Arabie saoudite, sauf pour les princes, les cheikhs, et les puissants, naturellement.

La jeunesse saoudienne profite d’une relative liberté sociale et profite des plaisirs charnels, mais seulement à huis clos - et seulement pour les riches, affirme le mémo du consul. Un jeune homme explique que jusqu'à il y a quelques années, la seule activité du week-end était la drague entre petits groupes dans les maisons des riches. Il n'est pas rare de découvrir que les somptueuses résidences privées de Jeddah possèdent des bars en sous-sol, des discothèques, des clubs et des centres de loisirs.
Un membre de la haute société saoudienne, se fend de ce commentaire, rapporté dans le câble : « Le conservatisme accru de notre société au cours de ces dernières années a seulement déplacé l’activité sociale à l'intérieur des maisons. »
Alors, Madame la Ministre, ne trouvez-vous pas que ce sont les mêmes wahha-bites qui voilent les fillettes, qui les "épousent" avant leur puberté, qui consomment la drogue, boivent de l'alcool, etc.... ? 
De quel côté sont la morale et la civilisation ?
Hannibal Genséric

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