vendredi 28 décembre 2012

Tunisie: de l’islamisme au macoutisme



Les islamistes, ces nouveaux harkis à la solde de l’impérialisme et du sionisme, une fois au pouvoir, se comportent en vrais charognards avides de ramasser, en un minimum de temps, un butin maximal. En dignes successeurs de leurs ancêtres hilaliens, qui vivaient de razzias et d'extorsions sur le dos des populations besogneuses et innocentes, ils ont mis le pays et l’État en coupe réglée.


 
Le Grand Gourou des islamistes tunisiens, appliquant un islam tout aussi étrange qu’étranger, en faux dévot et en vrai pirate, se comporte comme le calife détenteur du pouvoir. Il tire les ficelles et manipule à sa guise les pantins qu’il a nommé au « Gouvernement de la Honte ». 

Dans un article précédent, nous avons vu que la principale méthode du gouvernement califal était l’assassinat. Selon ce "bon" principe, le Grand Gourou aurait donc planifié récemment l'assassinat des principaux opposants politiques, ceux qui seraient susceptibles de lui arracher le pouvoir lors de futures (quoique hypothétiques) élections.
Pour cela, il est en train de mettre sur pieds, à développer et à utiliser une milice (doublée d'une unité de "liquidateurs"). Cette milice est appelée, , selon les cas et les circonstances : groupes salafistes, militants nahdhaouis, ou « comités de protection de la révolution », bien que les islamistes n’aient rien à voir avec la Révolution. En Tunisie, en Egypte et ailleurs, ils se sont manifestés après la révolution. Ils ont été ramenés de Londres, de Paris et de  New York dans les "valises" de la CIA et de l'OTAN, et payés par les émirs du pétrole. Ils représentent la Contre-révolution.  

 
Quelle que soit le nom de cette milice, les Tunisiens constatent que ce sont toujours les mêmes personnes, qui ont toutes l'air de repris de justice, qui les attaquent impunément.
Milice Nahdhaoui en prière à Tunis (mêmes chaussures de combat)
Le comportement de ces « hordes sauvages » nous rappelle celui d’autres milices, que l’on croyait à jamais disparues comme la milice fasciste française, les «tontons macoutes » haïtiens, les milices SS et SA nazies, ou les « chemises noires » fascistes italiennes. L'organisation, le comportement, le langage ordurier de ces "hordes sauvages" nous rappellent aussi une autre milice, opérationnelle de nos jours en Iran « les Gardiens de la Révolution » ou Pasdaran. 

La Milice fasciste française

A l’origine, la Milice était une organisation politique et paramilitaire française créée le 30 janvier 1943 par le gouvernement de Vichy pour lutter contre la Résistance, qualifiée de terroriste. Supplétifs de la Gestapo et des autres forces allemandes d'occupation, les miliciens participèrent aussi à la traque des Juifs, des réfractaires au STO (Travaux Forcés Obligatoires en Allemagne). C'était aussi "la police politique" et une force de maintien de l’ordre. Organisation de type fasciste, elle se voulait un « mouvement révolutionnaire », nationaliste et autoritaire, à la fois antirépublicain, antisémite, anticommuniste, anticapitaliste. Comme les nazis, les miliciens usaient couramment de délation, de torture, de rafles, d'exécutions sommaires et arbitraires, voire de massacres.

Les Tontons Macoutes

Tonton Macoute est le terme utilisé pour désigner en Haïti, les membres de la milice paramilitaire créée par le président-dictateur François Duvalier, alias Papa Doc, vers  1958.  Destinée à assurer la protection rapprochée du président, cette milice de plusieurs milliers d’hommes répondait à l'idée du dictateur Duvalier de faire de chaque Haïtien un défenseur de la « Révolution ». Ses membres, ne touchant aucun salaire, firent de l'extorsion et du crime organisé leurs moyens de subsistance. Ils se sont fait rapidement une sinistre réputation en raison des violations graves des droits de l’homme dont ils se sont rendus coupables contre les opposants politiques et les populations civiles (viols, tortures, meurtres, arrestations arbitraires, massacres…). L’extrême violence de ses membres et le recours aux superstitions favorisaient l'arbitraire du régime de Duvalier, muselant toute tentative d'opposition dans la population. Après la chute de la dictature duvaliériste, l'expression « macoutisme » sera employée pour désigner les régimes politiques qui s'appuient sur la corruption, tout en faisant usage de la violence contre les opposants et les civils, comme dans la  Tunisie islamiste de nos jours.

Les SS et les SA

La SS ou Schutzstaffel (de l'allemand « escadron de protection »)  est l'une des principales organisations du régime nazi. Fondée en 1925, initialement chargée de la protection rapprochée d'Adolf Hitler, la SS devient au fil des années un État dans l'État, accumulant les compétences et les missions et passant d'un groupuscule à une énorme organisation. Au fil des années ses domaines d'activité se multiplient. Elle a eu des fonctions politique,  répressive (avec le contrôle des camps de concentration), idéologique, raciale, et militaire (après la création de la Waffen-SS). Elle est devenue également un empire économique. Elle est aussi le principal organisateur et exécutant du massacre des Juifs d'Europe. Entièrement dévouée à Hitler, elle est dirigée pendant la quasi totalité de son existence par Heinrich Himmler.

La SA (SturmAbteilung : littéralement « Bataillon d’Assaut »), et traduite en français par la "Section d'Assaut", formait une organisation paramilitaire du parti nazi, le NSDAP. La SA joua un rôle important dans l'accès au pouvoir d'Adolf Hitler dans les années 1930. Elle faisait office de service d'ordre lors des rassemblements du parti nazi, puis prit une importance de plus en plus grande dans l'organisation du pouvoir. Les milices SA furent à l'origine de nombreux actes de violences dans les années 1920, principalement lors de combats de rues contre des groupes anti nazis.

Les Chemises Noires

Les Chemises noires étaient les adhérents aux milices du régime fasciste de Benito Mussolini, organisés depuis le 23 mars 1919 en Faisceaux italiens de combat. Ces groupes étaient principalement constitués d'anciens soldats démobilisés, de chômeurs et de jeunes bourgeois. Ce sont eux qui ont permis l'accession de Mussolini au pouvoir, lors de la Marche sur Rome. Fin 1919, ils étaient 17 000. En 1922, lorsque le Duce prend le pouvoir, on dénombrait 700.000 Chemises noires, regroupées alors dans le Parti national fasciste. Les Chemises noires employaient des méthodes expéditives (coups de bâtons, incendies…) et faisaient boire de l'huile de ricin aux protestataires. Les Chemises noires sont comparables aux SA nazis (chemises brunes).

Les Pasdarans

Le corps des Gardiens de la révolution islamique  - fréquemment abrégé en Pasdaran - est une organisation paramilitaire de la République islamique d'Iran.
Pasdaran : Salut Hitlérien
Créés en 1979 par l'ayatollah Khomeyni pour protéger la République islamique et faire contrepoids à l'armée, les Pasdarans ont largement contribué à légitimer « la révolution ». Au fil des ans, cette armée idéologique du régime, qui est placée sous l'autorité du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, a consolidé son pouvoir. Mais c'est l'actuel président, Ahmadinejad, un ancien des bassidjis, qui en a fait les nouveaux maîtres du pays.
Force militaire autonome, dotée d'une puissance économique considérable et d'une grande influence politique, les Pasdarans sont devenus le principal pilier de la République islamique. Ils ont toujours été  en première ligne face à l'opposition démocratique, et en particulier leur redoutée milice islamiste des bassidjis. Ce sont ces derniers qui auraient orchestré les derniers procès politiques, à l'issue desquels des opposants ont été pendus. Après avoir soutenu la candidature d'Ahmadinejad en 2005, ils sont entrés en force dans les cabinets ministériels. Aujourd'hui, ils sont infiltrés partout : dans les couloirs de la justice, dans les prisons, dans les services de renseignement… Depuis 2009, ils ont investi les provinces afin de mieux contrôler le pays.
Avec la hausse des prix du pétrole, ils se sont enrichis. Mais avant tout, ils sont le bras armé du pouvoir, le fer de lance des forces iraniennes. L'armée régulière, elle, a été marginalisée depuis longtemps, repoussée le long des frontières où elle est censée surveiller les trafiquants de drogue et veiller à l'étanchéité du pays. Selon l'Institut international des études stratégiques de Londres (IISS), les gardiens de la révolution comptent 125 000 membres, répartis entre les forces terrestres, l'aviation et la marine. Comme cela avait été le cas des SS nazis, Les gardiens de la révolution sont prioritaires sur tout le monde pour la technologie militaire et les armements.
Les gardiens de la révolution sont polarisés sur la menace intérieure. « Le pouvoir sait que la menace ne vient pas d'Israël ou des États-Unis mais de l'opposition interne, qui affaiblit le régime et risque de le faire vaciller», estiment certains spécialistes. Censés mater la rébellion, les bassidjis, armés de couteaux, de chaînes et parfois d'armes à feu, ont montré à plusieurs reprises depuis toujours la brutalité de leurs méthodes. 

Les escadrons de la mort

Afin d'assassiner  "discrètement" les opposants politiques, les milices ci-dessus ont toutes créé des unités spéciales chargées de cette "mission" de liquidation physique.  Le terme générique de ces unités spéciales est "escadron de la mort".

D'après Wikipédia, "Un escadron de la mort est le nom couramment donné à un groupe armé qui organise, généralement en secret, des exécutions sommaires ou des enlèvements d'activistes, de dissidents, des supposés opposants politiques, et toute personne perçue comme interférant avec un ordre social ou politique établi. Les escadrons de la mort sont souvent associés, d'une manière ou d'une autre, aux méthodes de répression orchestrées par les dictatures ou les régimes totalitaires. Ils mettent en œuvre une politique de terrorisme d'État décidée ou avec l'accord tacite des plus hauts échelons du pouvoir."
Les escadrons de la mort peuvent être une police secrète, un groupe paramilitaire ou une unité spéciale des milices ci-dessus. Exemples d'escadrons de la mort :
  •  Après la guerre de Sécession américaine, certains groupes affiliés au Ku Klux Klan eurent des activités apparentées à celles d'escadrons de la mort envers les noirs des États du Sud.
  • Le gouvernement soviétique de Staline met en place des unités spéciales du NKVD pour traquer et éliminer les opposants politiques durant les Grandes Purges.
  • Adolf Hitler fait à la même époque un usage tout aussi massif des escadrons de la mort, commençant lors de la Nuit des Longs Couteaux et culminant lors de l'invasion de l'Union soviétique en 1941.
  • Les escadrons de la mort étaient courants en Amérique du Sud des années 1970  jusqu'au début des années 1990. Plusieurs milliers de morts et de disparus.
  • Depuis les années 70, Israël a créé et utilisé des escadrons de la mort. Ils organisent des campagnes d'exécutions sommaires de leaders ou de représentants du mouvement palestinien. Ils ont aussi liquidé des savants atomistes iraniens et pakistanais.

Inquiétudes de la société civile,  risque de légalisation des milices armées  


L’article 95 du projet de la Constitution tunisienne en préparation est explicite. Il stipule que « seul l’État peut créer des forces armées et des forces de sécurité. Il n’est pas permis de constituer parallèlement des forces de sécurité ou d’armées supplétives non soumises à l’autorité de l’armée nationale ou la sécurité, sauf dans le cadre de la loi ». 
Ainsi cet article laisse la porte ouverte à la constitution de groupes armés « dans le cadre de la loi », ce qui met en lumière les intentions à peine cachées des rédacteurs islamistes (et de leurs complices) de cet article.

C’est ce qui suscite l’inquiétude de la part de la société civile, des personnalités et des partis politiques démocratiques. Ainsi, Lotfi Azzouz, Directeur exécutif d’Amnesty international se réfère au Droit international et pense que les restrictions ne doivent pas être laissées à la loi. Il s’élève contre la gravité de privatiser la sécurité. « Seul l’État détient le pouvoir et se porte garant de la sécurité des citoyens et jamais d’autres structures », dit-il. Il rappelle que des gardes de corps peuvent exister. Dans les pays démocratiques il y a des détectives privés. C’est très organisé. Il ajoute qu’il fallait mentionner dans le projet de Constitution que « les forces de sécurité sont neutres et qu’elles opèrent conformément aux lois des régimes démocratiques ». Il déplore que le brouillon de Constitution n’ait pas mentionné l’universalité des Droits de l’Homme et la supériorité des conventions internationales. « L’institution sécuritaire doit assumer ses responsabilités conformément aux conventions internationales et rendre compte des éventuels dépassements des Droits de l’Homme».

Me Bochra Belhaj Hmida, membre du bureau exécutif de Nida Tounès, considère que l’article 95 est très grave. « Il suppose qu’on peut concevoir une loi qui autorise la formation de groupes privés armés », dit-elle. « Vu ce qui se passe, nous avons le droit de nous poser des questions sur les intentions et desseins des auteurs de l’article. Cela laisse la porte ouverte à toutes les interprétations y compris de légiférer dans l’avenir pour que des groupes armés puissent être constitués ».

Mohamed Kilani, secrétaire général du Parti Socialiste (PS), déclare : « Ce paragraphe prépare la légalisation des milices et des groupes paramilitaires. C’est très grave. La vente des armes deviendra légale. Un parti politique en mesure de s’armer règlera ses affaires. On dirait qu’on se prépare pour la guerre civile. C’est très dangereux. On est en train de préparer un misérable avenir pour le pays. C’est catastrophique ».



Un témoignage : Les Ligues de la Protection de la Révolution inspirent la peur.

A Gabès, dans le sud de la Tunisie, il n’y a pas eu de grève générale. Le bras de fer entre le syndicat UGTT et Ennahdha s’est soldé par une victoire du parti islamiste. Ces Ligues, créées le 18 janvier 2011, sont devenues le bras armé de Rached Ghannouchi. Dans cette ville rongée par la pollution due au Groupe Chimique Tunisien et le chômage, personne ne parle. Les portes et les visages se ferment. Au mieux, un retraité m’avoue que “deux ans après la révolution, nous nous acheminons vers la Terreur”, allusion à la seconde période de la révolution française. La jeune démocratie tunisienne à la gueule de bois dans ce lieu brimé par Ben Ali, méprisé par Tunis. Les dix Ligues qui quadrillent la ville offrent une image saumâtre de la situation. J’ai rencontré à Sidi Boulbeb cinq membres d’une Ligue. Ils confient dans une maison vide qu’ils “défendent l’Islam qui est en danger en Tunisie.” Deux de ces hommes ont fait dix ans de prison sous Bourguiba à cause de leurs opinions religieuses. Désormais, ils veulent imposer leur islam à une Tunisie rétive. Membres d’Ennahdha et salafistes, ils veulent une république islamiste. Et quadrillent la ville. Ils sont censés défendre la Révolution mais œuvrent en sous-main pour Rached Ghannouchi, leur leader. Il fait froid dans cette bâtisse sans fenêtre. Ils sont courtois mais leur détermination est d’acier. La Tunisie fête ce jour le premier jour de la révolution. Le peuple est fatigué. Les islamistes déterminés.
par Benoît Delmas, journaliste et écrivain. Âgé de 41 ans, il vit en Tunisie (par choix).

Points communs à toutes les milices 

  •           Ce sont des milices de régimes fascistes et totalitaires,
  •       Elles prétendent défendre "la révolution", en instaurant et en défendant la "contre-révolution" , qu'elle soit fasciste ou "à coloration" religieuse,
  •           Ce sont les bras armés du pouvoir contre  l'état de droit et contre la démocratie, 
  •           Elles dépendent exclusivement du « guide suprême » : Papa Doc, Führer, Duce,  Père des Peuples, Ayatollah ou Cheikh,
  •           Elles sont au-dessus des lois.
  •      Elles ont, toutes créé et utilisé des unités d'escadrons de la mort.
  •      Elles profitent de leur puissance pour s'enrichir.
Plus puissantes que l’Armée et la Police, les milices usent, impunément, de tous les moyens illégaux (torture, terrorisme, assassinats, viol, vol, etc.) pour éliminer les adversaires du pouvoir.


C’est sur ces modèles de milices, qui toutes se ressemblent, que le « calife caché » est en train de construire sa milice. Les Tunisiens vont en baver.  
Hannibal Genséric

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